Parier sur la formation en apprentissage. C’est la stratégie adoptée depuis deux ans par le Groupe Galopin (CA 2023 : 63 M€ ; 155 salariés). Le nombre d’apprentis au sein de l’entreprise alsacienne, dont le siège est à Mulhouse, a été multiplié par quatre depuis 2020. Pour l’année 2023-2024, 12 jeunes en BUT, Master, licence professionnelle, école d’ingénieur ou encore BTS ont rejoint les rangs de la société spécialisée dans le BTP. Et les postes qu’ils occupent sont variés : aide conducteur de travaux, apprenti chef d’équipe, chaudronnier, collaborateurs en ressources humaines ou encore dessinateur. "La diversité des emplois et la possibilité de passer d’un secteur à un autre au sein de l’entreprise ont tendance à attirer davantage les apprentis", souligne Adeline Maillard, responsable des ressources humaines de la société. Le 20 octobre, les cadres du groupe ont réuni tuteurs et nouveaux alternants à Altorf (Bas-Rhin), sur un des sites du groupe.
Approfondir encore plus la voie de l’apprentissage
Lionel Macor, président du Groupe Galopin depuis 2018, voit l’apprentissage comme "un moyen de faire évoluer l’entreprise. La société est en mouvement depuis plusieurs années, avec une réelle volonté de progresser. Je suis ouvert à toutes les bonnes idées des apprentis. Si on est convaincu et que l’idée est réalisable, on la déploiera". L’apprentissage est son fer de lance : "Le BTP est un secteur d’activité ancien, loin d’être simple aujourd’hui. Mais il fait encore rêver certains jeunes. Pour moi, la meilleure manière d’intégrer des futurs collaborateurs dans l’entreprise, c’est de passer par l’apprentissage. Les cadres du Groupe Galopin de demain sortiront de l’alternance".
Chez Galopin, une vingtaine de personnes sont recrutées tous les ans. Le président du Groupe s’est donné pour objectif qu’un tiers de ces embauches soient d’anciens apprentis dans les années à venir. "Quand les alternants entrent chez Galopin, l’objectif est de leur proposer un contrat à la sortie de l’alternance. L’entreprise forme, accompagne et investit vraiment sur ses alternants. C’est un système gagnant-gagnant", complète Laurent Demange, codirecteur général de la société.
Des aides de l’État en baisse
La stratégie du Groupe Galopin s’inscrit dans la politique du gouvernement de mettre en avant l’apprentissage depuis plusieurs années. "Les aides apportées par l’État lèvent le frein du risque. Sans les aides gouvernementales, on ne s’engagerait pas autant dans l’apprentissage", précise Lionel Macor. Les aides aux entreprises sur ce volet ont diminué cette année, pour passer de 8 000 à 6 000 € par alternant majeur. "Galopin ne fera pas machine arrière sur l’apprentissage. L’objectif est de continuer à monter pour que chaque année, les apprentis représentent au moins 6 % de l’ensemble des salariés de l’entreprise", affirme le président du groupe. Mission réussie pour la première fois pour cette année 2023-2024.