
Leader français de la distribution en ligne de vélos et d’articles de cyclisme, Probikeshop va déposer le bilan. Fondé en 2005 à Saint-Etienne par Olivier Rochon, le site de vente en ligne édité par la société Dolphin France (142,5 M€ de CA en 2022) est emporté dans le sillage des difficultés qui ont conduit son actionnaire de référence, l’allemand Internetstores, division du groupe Signa Sports United, a déposé le mois dernier une demande d’insolvabilité auprès du tribunal de commerce de Stuttgart.
Longtemps sous la bannière du groupe suisse Migros, Probikeshop a rejoint Internetstores en 2017. En 2022, l’enseigne a cédé sa filiale logistique e-prolog et son entrepôt de 30 000 m² à Chaponnay, dans le Rhône, au groupe allemand Rhénus Logistics. "Notre stock Probikeshop déménagera à partir de mars prochain en Allemagne, près de la frontière française, dans un entrepôt opéré par Rhénus. Le site de Chaponnay était arrivé en limite de capacité. Il ne nous permettait plus d’assurer la poursuite de notre croissance", nous expliquait en novembre 2021 Olivier Rochon.

Plus d’activité à Saint-Etienne
Depuis, l’activité s’est effondrée et Probikeshop a rapatrié ses 80 salariés restants à Lyon, quai Rambaud, où est désormais installé le siège social de Dolphin France, non loin de son concept store ouvert en 2019.
Frappé de plein fouet par la crise que traverse l’industrie du cycle, avec des stocks historiquement haut et une demande en chute libre, Probikeshop a récemment fermé sa plateforme de gestion de relation client, qui résidait toujours dans les anciens locaux de Manufrance à Saint-Etienne. Plateforme, qui avait compté près d’une quarantaine de salariés au plus fort de l’activité du site de vente en ligne.
L’ouverture d’une procédure collective devant le tribunal de commerce de Lyon est attendue pour la semaine prochaine. Olivier Rochon demandera le placement de sa société en redressement judiciaire, sans doute dans l’espoir de trouver un nouvel actionnaire de référence pour tenter de redresser la barre. Mais dans le contexte actuel de déséquilibre entre l’offre et la demande de vélos, une liquidation n’est pas à exclure.