Bonne nouvelle pour Dolphin France (54,90 M€ de CA en 2023 contre 142,50 M€ en 2022). Placée en redressement judiciaire depuis le 7 novembre dernier, la société éditrice du site Probikeshop, leader français de la distribution en ligne de vélos et articles de cyclisme, échappe à la liquidation judiciaire. Mardi 19 décembre, le tribunal de commerce de Lyon a décidé à l’unanimité et avec le soutien des salariés, d’accepter les deux offres de reprise complémentaires, déposées le 1er décembre, portant sur les actifs de la société lyonnaise fondée en 2005 à Saint-Étienne par Olivier Rochon.
La première offre, émanant de la société de Villefranche-sur-Saône Matériel-Vélo.com, concernait la reprise de Biked et de ses 4 salariés. Lancé en avril 2021 par Dolphin France, Biked est un site de vente en ligne de matériel de cyclisme de seconde main, qui a enregistré un peu plus de 15 000 transactions (vélos et matériel détaché) sur l’année 2023. Une marketplace en devenir qui va permettre à Matériel-Vélo.com (13 boutiques en France en plus du site web) de renforcer sa présence sur la toile et sur le marché du reconditionné.
Un plan de redémarrage pour Probikeshop
La seconde offre, présentée par Troika International Ltd, portait sur la reprise du strict périmètre de Probikeshop et de 24 des 83 salariés que comptait encore Dolphin France. Basée à Hong Kong, cette société avait déjà accompagné Probikeshop dans le financement de son développement avant l’arrivée du suisse Migros en 2010 (remplacé en 2017 par Internetstores).
Spécialisée dans le commerce international, Troika International Ltd a planché avec Olivier Rochon — qui conservera une fonction de direction opérationnelle dans la nouvelle organisation — sur un plan de redémarrage stratégique de l’activité de Probikeshop. "Nous avons effectivement un plan, sinon Troika n’aurait pas pu reprendre mais il faut que l’on affine les choses avant de pouvoir communiquer. Il y a des contrats à finaliser. L’objectif était surtout d’avoir une décision avant les fêtes pour que les salariés puissent redémarrer 2024 avec un horizon un peu plus clair", explique Olivier Rochon.
Au final 28 des 83 salariés de Dolphin France passeront donc les fêtes en ayant l’assurance de voir leur emploi sauvegardé et de redémarrer leur activité au 1er janvier. Les autres, victimes collatérales de la faillite courant octobre de l’actionnaire de référence de Dolphin France, l’allemand Internetstores (division du groupe Signa Sports), n’échapperont pas au licenciement économique.
