Trois ans d’existence dont deux sous pandémie mondiale et pourtant, la pépinière d'entreprises H7 ne semble pas aller à reculons. Cet espace de 5 000 mètres carrés à Confluence abritant le lieu "totem" de l’écosystème numérique lyonnais remplit même toutes ses promesses, à entendre son PDG Cédric Denoyel. Et dire qu’il avait été vu avec méfiance à son lancement ne serait pas exagéré. À la première place des satisfactions de l'ancien dirigeant de la start-up Capsa : des locaux remplis à 96 % et 330 postes sur 410 occupés par des créateurs et salariés ou stagiaires de start-up (le reste étant composé d’experts, d’écoles et des partenaires grands comptes de H7 comme le Crédit Mutuel, le groupe Suez ou Apicil).
Deux dépôts de bilan en trois ans
La SAS H7 compte 12 salariés (contre six au démarrage) et fonctionne avec un budget de deux millions d’euros, dont 375 000 euros de loyer annuel versé à Lyon Métropole. En janvier 2022, le site héberge 54 start-up locataires des lieux, contre 66 près d’un an plus tôt. Une baisse que Cédric Denoyel explique simplement par de la place gardée "pour que les start-up hébergées puissent recruter et que nous puissions suivre leur croissance jusqu’à atteindre 10 à 12 salariés."
La cinquantaine de start-up hébergées ont contribué à la création de 293 emplois en trois ans, et la pépinière peut se féliciter de ne recenser que deux dépôts de bilan. L’accompagnement dure entre 9 et 15 mois. En plus des 187 contenus et ateliers proposés en 2021, cinq nouveaux formats seront proposés en 2022, orientés produits, clients et technologie.
Cap vers l’Europe
L’emploi figure désormais au premier rang des priorités de H7 en 2022. Pour soutenir le recrutement dans un secteur du numérique en perpétuelle recherche de talents, l’accélérateur vient de nouer un partenariat avec le site Welcome to the Jungle, spécialisé dans l’emploi des start-up. Un nouveau rendez-vous baptisé "Un verre un job", sorte de "speed-dating" de l’emploi, est institué trois ou quatre fois par an.
Les membres fondateurs et actionnaires de H7 - le groupe SOS, l’association culturelle Arty Farty, Axeleo et French Tech One Lyon Saint-Etienne - veulent aussi renforcer la notion de communauté et de "vrai lieu d’expérience". Cédric Denoyel détaille : "Nous travaillons à une meilleure lisibilité du lieu, de ses offres et à un parcours client plus clair." Des nouvelles verticales font leur entrée cette année : un format jeu vidéo avec le cluster Game Only, mais aussi la verticale cryptomonnaie et blockchain pour "décrypter, comprendre le phénomène et saisir ses applications sociétales".
Les start-up d’H7 seront aussi incitées à aller à l'international. L’accélérateur a gagné le programme européen Erasmus + et sa subvention de 60 000 euros. Objectif : faciliter les échanges et les bonnes pratiques des start-up avec d’autres entreprises européennes.
