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La laiterie La Côtière change de crèmerie pour 3,5 millions d'euros
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La laiterie La Côtière change de crèmerie pour 3,5 millions d'euros

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Basé dans l’Ain, la laiterie La Côtière engage 3,5 millions dans un nouvel atelier de fabrication de produits laitiers. Un projet d’envergure pour cette PME de 30 salariés qui doit lui permettre de plus que doubler ses capacités de production.

Laiterie La Côtière investit 3,5 millions d’euros pour moderniser et prendre possession des anciens locaux de la fromagerie Valment à Leyment (Ain) — Photo : Capture d'écran / Laiterie La Côtière

La laiterie La Cotière (CA 2020 : 3,9 M€ ; 30 salariés) met les petits pots dans les grands. Le fabricant artisanal de produits laitiers (yaourts, faisselles et fromages blancs battus) de Meximieux (Ain) se dote de nouvelles installations en s’installant non loin de là, à Leyment (Ain), dans les locaux occupés par l’ancienne fromagerie Valment. Un nouvel atelier de fabrication qui nécessite un investissement de 3,5 millions d’euros, financés au moyen d’emprunts bancaires (Bpifrance, Crédit Agricole et CIC) et soutenu par le département de l’Ain pour 70 000 € et par France Relance à hauteur de 300 000 €.

20 000 litres de lait par semaine

Avec un emménagement prévu en septembre 2022, la laiterie de Frédéric Bussy change de dimension et d’ambitions. "Nous passons d’un atelier de 400 m² à 1 500 m², ce qui va nous permettre de transformer près de 20 000 litres de lait par semaine. Aujourd’hui, nous traitons en moyenne 8 000 litres par semaine", souligne-t-il. À l’année, cela représente 1 million de litres, avec une capacité totale de production de 2 millions de litres. Trois recrutements ont été réalisés en amont et d’autres sont envisagés par le dirigeant.

Sur ce nouveau site, la laiterie compte fabriquer l’ensemble de sa gamme de produits dont notamment sa gamme ultra-fraîche. La laiterie commercialise une gamme de yaourts nature et fruits (25 parfums), de fromages blancs battus et faisselles ainsi que de la charcuterie et des produits d’épicerie locaux.

Cette transformation des moyens de production vise à développer les parts de marché réalisées par la laiterie, notamment auprès des professionnels. "Nous réalisons 1,2 millions d'euros de chiffre d'affaires auprès des crémeries, de l’hôtellerie-restauration et de la restauration collective. Nous souhaitons doubler ce chiffre en deux ans tout en continuant à faire croître nos ventes en BtoC", note le dirigeant, qui a repris en 2009 cette entreprise fondée en 2003. En croissance de 7 % sur 2020-2021, la laiterie en attend encore davantage avec ce futur équipement puisqu’elle refuse des clients professionnels.

Une partie de l’équipe de la Laiterie La Côtière découvre les 1 500 m² du futur atelier de fabrication où seront transformés 20 000 litres de lait par semaine — Photo : DR

Trois boutiques pour deux tiers du chiffre d'affaires

Approvisionné localement par cinq agriculteurs provenant d’un rayon de 25 à 30 kilomètres, la laiterie artisanale compte profiter de ce déménagement pour transformer le conditionnement de certaines gammes dans des pots en verre. Les tâches pénibles seront également automatisées, quand les techniques artisanales restent réalisées à la main.

En parallèle, elle continuera de capitaliser sur ses trois boutiques physiques de Meximieux, Aranc et Saint-Rambert-en-Bugey pour la vente directe, qui forme les deux tiers de son chiffre d’affaires.

Testé au moment de la pandémie, le clic & collecte est aussi conservé. "La vente en ligne a été un vrai facteur de croissance en période Covid. Aujourd’hui, on remarque que les gens ont conservé cette habitude de commander et payer en ligne et de venir retirer leur commande rapidement dans nos boutiques", souligne Frédéric Bussy, qui travaille avec ChronoFrais, le service frigorifique de Chronopost pour les expéditions. Avec dans un coin de la tête du dirigeant, la volonté de proposer au niveau national, ses produits laitiers artisanaux.

Ain # Industrie # Restauration # Hôtellerie # Agroalimentaire # Artisanat # Investissement