En reprenant en 2018 son homologue de Saint-Paul-en-Jarez (Loire) Berlier, la chaudronnerie-tôlerie d’Yssingeaux (Haute-Loire) Fayolle s’était fixée pour ambition de proposer une offre globale à ses clients.
"Fayolle étant spécialisée dans la chaudronnerie et tôlerie et Berlier davantage dans la chaudronnerie et mécano-soudure, l’idée était de développer les complémentarités. Mais je me suis rendu compte au fil du temps que notre offre manquait de visibilité pour nos clients", explique Jean-Marc Defour.
Début 2020, le dirigeant a donc décidé de regrouper les deux sociétés sous la bannière de sa holding de tête Groupe PHEA. "Les deux entreprises ont gardé leur indépendance mais nous communiquons désormais sur un chiffre d’affaires consolidé et des effectifs communs", expose Jean-Marc Defour.
Un plan d’investissement de près de 1,3 million d’euros
Les complémentarités entre Fayolle et Berlier ayant porté leurs fruits - avec un chiffre d’affaires global en progression de 5,8 millions d'euros en 2018 à 7,1 millions d'euros en 2020 et des effectifs passés sur la même période de 37 à 45 salariés -, Groupe PHEA mise désormais sur l’industrie 4.0 pour poursuivre sa croissance.
Après avoir investi 1,3 million d’euros en 2018 pour doter Fayolle d’une machine laser munie d’un système de stockage automatisé de 150 000 palettes, Jean-Marc Defour vient de valider un plan d’investissement d’un montant quasi-équivalent pour les deux prochaines années.
"Nous allons investir 100 000 euros dans un robot de soudure qui va réaliser des opérations répétitives et va nous permettre de pallier la pénurie de chaudronnier. Et début 2022, nous mettrons près d’un million d’euros dans un laser 5 axes qui viendra se substituer à une machine vieillissante dont le fabricant va arrêter les pièces de rechange et la maintenance", détaille le PDG de Groupe PHEA.
Ce nouveau laser 5 axes va aussi permettre au groupe alti-ligérien de se positionner sur de nouveaux marchés "avec des pièces plus pointues et de tailles plus importantes pour le nucléaire ou le médical", précise Jean-Marc Defour.
L’excellence opérationnelle dans la mire
En parallèle, le directeur du site Fayolle, Yannick Gerphagnon, vient de lancer un important projet d’uniformisation des logiciels de l’entreprise. "Nous avons des logiciels qui automatisent les devis, la programmation, la gestion de production… mais ils ne communiquent pas entre eux. L’idée est de faire évoluer tout ça pour gagner en qualité et en excellence opérationnelle", explique Jean-Marc Defour.
Pour ce faire, Fayolle vient de signer une convention industrielle de formation pour la recherche (CIFRE) avec le laboratoire DISP de l’Université Lyon 2. "Nous allons embaucher un doctorant qui va coûter 190 000 euros sur trois ans mais qui va nous permettre d’entrer de plain-pied dans l’industrie du futur", estime Jean-Marc Defour.
Dans cette même optique, Berlier va investir 15 000 euros dans une solution logicielle développée par la société stéphanoise Wipsim. "La production chez Berlier s’est diversifiée et a beaucoup augmenté depuis deux ans. Ce qui pose de vrais problèmes de planning. La solution Wipsim va nous permettre d’améliorer la gestion de nos flux, de nos délais et in fine notre performance organisationnelle", espère le dirigeant.
