Quelques semaines après avoir changé de nom - passant de BCM Métallerie à Global Metal Works - la holding de ce groupe industriel de métallerie basé à Saint-Rambert-en-Bugey dans l’Ain fait évoluer... son périmètre. En s’emparant de deux PME jurasiennes : Kango (CA : 1,165 millions d'euros // 10 salariés) et SNTS (CA : 2,334 millions d'euros // 20 salariés), spécialisées dans le polissage et le traitement de surface de composants pour le secteur du luxe. Une opération qui permet à Global Metal Works de renforcer ses positions sur ce segment qui pèse sur son dernier exercice moins de 20 % de son volume d’affaires (soit 2 millions d'euros), générés par sa filiale Defiluxe. « Nous fournissons en pièces métalliques - fermoirs, boutons de manchette ou encore clip de stylo - les grands noms de la haute couture ainsi que les accessoiristes haut de gamme comme la maison ST Dupont par exemple », explique Sébastien Buathier, fils de la créatrice de cette entreprise fondée en 1991, qu’il a rachetée en 2005. « L’opération sur Kango et SNTS nous permet d’optimiser notre organisation et de maitriser l’ensemble de la chaine de traitement de pièces métalliques sur ce marché. Une nécessité qu’exigent de plus en plus de donneurs d’ordres de ce secteur particulièrement exigeant et réactif », expose le dirigeant qui vise cette année un CA global à 18 millions d'euros (contre 11 millions d'euros en 2016) dont 7 millions d'euros sur le luxe grâce à Kango et SNTS, qui pourraient enregistrer 50 % de croissance selon son nouveau propriétaire.
Premiers pas à l’export
Ce bond d’activités devrait par ailleurs être accompagné d’un déploiement programmé en Suisse et en Allemagne où Global Metal Works a ouvert il y a six mois un bureau commercial à Stuttgart. « Notre filiale BCM, spécialisée en tôlerie et l’assemblage mécanique, est déjà dynamique sur le marché allemand dans l’habillage de machine. Nous fournissons ainsi l’entreprise Sidel, filiale du groupe Tetra Pak », rappelle Sébastien Buathier. Et de viser, outre-Rhin, le marché de l’aéronautique en particulier. « Depuis douze ans, notre croissance s’est construite sur une stratégie assumée de diversification. Le secteur de l’aéronautique, notamment dans la signalétique, pourrait nous ouvrir de nouvelles perspectives de croissance », espère le dirigeant. Pour accompagner ce projet, le groupe - qui bénéficie du programme « accélérateur PME » animé par Bpifrance - a entamé une procédure de certification européenne aérienne EN 9001 qu’il devrait obtenir cette année. Dans le même temps, sa direction a décidé d’agrandir de 2.000 m² son parc de production de Saint-Rambert-En Bugey.
