En 2021-2022, les stations de ski retrouvent des couleurs
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En 2021-2022, les stations de ski retrouvent des couleurs

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Alors que la saison touristique hivernale 2021-2022 est sur le point de s’achever, les professionnels du secteur ont retrouvé le sourire : les compteurs sont à la hausse, tant en journées skieurs qu’en taux d’occupation.

Une saison 2021-2022 marquée par un rebond dans tous les massifs — Photo : Dylan Ginet - Outdoor Sport Valley

Après deux hivers perturbés par la crise sanitaire, les stations de ski ont retrouvé des couleurs : sous un soleil radieux, les touristes ont honoré les domaines skiables, comme en atteste le taux de fréquentation moyen des vacances d’hiver, en hausse de + 4 % par rapport aux années précédentes et, en cumul de fréquentation depuis le début de la saison, en augmentation de + 1 %. "Le ski a manqué aux Français et l’envie d’être en plein air s’est renforcée avec le Covid", explique Laurent Vanat, consultant et expert international de l’industrie du ski.

Une embellie pour tous les massifs français

Côté hébergement, l’Observatoire national des stations de montagne note une hausse de 6 points du taux d’occupation (87 %) par rapport à l’hiver 2019-2020 (82 %). Si les stations situées entre 630 et 1 250 mètres d’altitude affichent un taux inférieur à celui des stations de plus haute altitude (83 % contre 87 %), ce sont bien elles qui enregistrent la plus forte progression (+ 6 %) par rapport à la saison 2019-2020. Tous les massifs français ont bénéficié de cette embellie, malgré des niveaux d’enneigement hétérogènes.

Fidélité des touristes européens

En outre, malgré l’interdiction faite aux Britanniques d’entrer sur le territoire français du 18 décembre 2021 au 23 janvier 2022, la montagne a globalement connu un hiver florissant. "Les stations concernées par l’absence des Britanniques – puis des Russes depuis le 24 février – n’ont pas subi très longtemps les restrictions. De plus, de nombreux skieurs britanniques ont vraisemblablement contourné l’interdiction en franchissant la frontière franco-suisse par la route", estime Laurent Vanat. Même si la fréquentation des Britanniques et des Russes est en recul (- 5 % pour les Anglais par rapport à l’hiver 2019-2020), l’engouement des Français et la fidélité des touristes européens (notamment néerlandais, belges et suisses) semble avoir atténué cette perte.

Le ski alpin star de l’hiver

Bien que les interrogations sur l’avenir du ski en France soient de plus en plus prégnantes, la pérennité de l’activité ne semble pas remise en cause. L’enneigement somme toute assez faible a été compensé par des conditions thermiques favorables à l’entretien de la neige de décembre et à la production de neige de culture. "Il n’est pas indispensable d’avoir des mètres de neige pour qu’une saison de ski soit bonne. Les stations peuvent remédier aux aléas de l’enneigement naturel, ce qui confirme que le ski n’est pas en péril pour les 20 ou 30 prochaines années", affirme Laurent Vanat. Le ski de fond et le ski de randonnée – boostés l’an dernier par la fermeture des remontées mécaniques – ainsi que les loisirs comme les balades en traîneaux à chiens et les raquettes, ne volent pas la vedette au ski alpin : ce dernier reste la star de l’hiver avec 36 % des journées skieurs concentrées sur les semaines des vacances et, d’après le Syndicat national des moniteurs de ski français, une hausse de 11 % des cours de ski par rapport à la saison 2019-2020. "Personne ne nie le réchauffement climatique, mais une chose est sûre : le ski n’est pas encore mort !" conclut Laurent Vanat.

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