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Yannick Morillon (CIS) : "Nous sommes déterminés à poursuivre notre croissance, qu’elle soit organique ou externe"
Interview Marseille # Services # International

Yannick Morillon directeur général du Groupe CIS et Franck Briesach "Nous sommes déterminés à poursuivre notre croissance, qu’elle soit organique ou externe"

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Prestataire international de services intégrés de gestion de bases vie, le groupe marseillais CIS affiche un chiffre d’affaires stable au premier semestre 2023. Avec deux contrats majeurs remportés au Kazakhstan et en Guinée Conakry, le groupe reste déterminé à saisir toute opportunité de croissance externe, notamment pour pénétrer le marché français dans le secteur de l’ultrapropreté.

Yannick Morillon, directeur général du Groupe CIS — Photo : Christian Jacquet

Comment analysez-vous les résultats de CIS au premier semestre 2023 ?

Franck Briesach : Après avoir enregistré une progression très forte de notre activité en 2022 (325,70 M€, en croissance de 20,3 %) pour notre groupe marseillais, prestataire de services intégrés de gestion de bases vie situées dans des environnements offshore et onshore isolés, le premier trimestre 2023 avait enregistré un recul de 9 %, à taux de change constant, puis le 2e trimestre a connu une croissance de l’activité de 7,7 %. Ainsi sur l’ensemble du semestre, le niveau d’activité est quasi stable par rapport au premier semestre 2022, avec un chiffre d’affaires de 156,5 millions d’euros à taux de change constant (-0,3 %) et 154,6 millions d’euros à données publiées (-1,6 %).

CIS enregistre par ailleurs un EBITDA de 7,6 millions d’euros, en baisse de 25,1 % par rapport au premier semestre 2022, soit une marge de 4,9 %. Plusieurs facteurs conjoncturels pénalisent les résultats de ce 1er semestre, notamment le contexte inflationniste et le décalage de procédures d’appels d’offres au Brésil. En outre, les impacts de taux de change redeviennent négatifs sur le deuxième trimestre avec un impact de change de 3,2 millions d’euros entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2022.

Franck Briesach, Directeur Financier du groupe CIS — Photo : CIS

Quelles zones géographiques tire votre activité ?

Franck Briesach : Notre groupe emploie 12 000 collaborateurs, qui opèrent dans 20 pays dans le monde en accompagnant les acteurs majeurs des secteurs de l’énergie, des mines, de la construction et des forces armées sur 250 sites en opération. Aujourd’hui, notre activité est tirée par les zones Afrique et Eurasie, alors qu’en Amérique du Sud, elle est en décroissance, en attente d’un rebond. En effet, notre principal client au Brésil a mis du temps à engager les appels d’offres. Un premier lot nous a été attribué et nous attendons toujours les résultats pour d’autres appels d’offres.

Nous sommes également présents en Afrique depuis de nombreuses années. Nous opérons dans le secteur de l’énergie, des mines et développons de plus en plus d’activités en offshore.

En Eurasie, nous poursuivons également le développement de nos activités, notamment au Kazakhstan, un pays dans lequel nous sommes présents depuis 30 ans.

Quelles sont les perspectives du groupe ?

Yannick Morillon : Nous sommes déterminés à poursuivre notre croissance, qu’elle soit organique ou externe. Malgré un contexte géopolitique compliqué, nous explorons de nouvelles zones géographiques, moins exposées et espérons pouvoir annoncer la conquête de nouveaux pays à moyen terme.

D’ores et déjà, nous avons récemment obtenu de bonnes nouvelles avec la signature de deux contrats majeurs pour un montant total de près de 140 millions de dollars.

Un contrat de 53 millions de dollars sur trois ans a été remporté au Kazakhstan avec le consortium Tengizchevroil LLP, pour réaliser des services de maintenance industrielle auprès du plus important champ pétrolier du pays. Grâce à notre connaissance du pays, grâce aussi à notre partenaire local, nous avons pu pénétrer ce marché d’une ampleur inédite.

L’autre contrat, d’un montant de 82 millions de dollars sera exécuté en Guinée Conakry avec le groupe Simfer, dont le leader est le groupe minier australien Rio Tinto, pour trois ans, à partir de septembre 2023. Nous allons fournir des services de restauration, d’hébergement, de contrôle d’accès, de gestion des installations et de maintenance technique pour 8 000 personnes, qui travaillent au sein de la plus grande réserve identifiée au monde de minerai de fer encore inexploitée et estimée à 2,4 milliards de tonnes.

Ces deux contrats illustrent notre capacité à nous positionner sur les plus grands projets au monde et à nouer des partenariats locaux.

Acteur exclusivement présent à l’international, vous souhaitez vous développer sur le marché français. Comment comptez-vous vous y prendre ?

Yannick Morillon : En effet, le deuxième axe stratégique de notre plan de développement vise à nous positionner en priorité en France pour devenir un acteur reconnu dans le secteur de l’ultra propreté. Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux clients à l’étranger nous ont sollicités pour réaliser des prestations de bio désinfection ou de purification de l’air. Aujourd’hui, nous souhaitons enrichir notre offre de services intégrés, disposer de nos propres capacités dans ce domaine en réalisant une opération de croissance externe.

Marseille # Services # Production et distribution d'énergie # Défense # International # ETI
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