L’objectif est fixé : doubler le chiffre d’affaires du groupe Inherent d’ici à 2026, soit atteindre plus de 500 millions d’euros d’activité. Opérateur dans le cloud et la connectivité pour les entreprises, revendiquant une place de première société alternative aux géants du secteur que sont Orange et SFR, le groupe Inherent, basé à Maxéville, près de Nancy, vient de changer de président : "Avec l’appui de ses actionnaires, Keensight Capital, Bpifrance et Mubadala, Inherent annonce le départ de Patrice Bélie et la nomination de Pierre-Jean Beylier en qualité de président à compter de ce jour", annonce le groupe ce jeudi 28 juin.
Inherent, qui compte aujourd’hui 1 100 salariés, anticipe un chiffre d’affaires au 31 août 2023, au dernier jour de l’exercice, de 260 millions d’euros. "Inherent a une vision ambitieuse, qui repose sur des talents exceptionnels et une capacité opérationnelle unique sur tout le territoire français. Cette proximité client est un atout considérable", a déclaré le nouveau président, qui estime que l’entreprise, à travers ses marques opérationnelles que sont Adista, pour la vente directe de services télécoms et hébergement aux entreprises, Cyberprotect, dédiée aux services de cybersécuritén et Unyc, pour la vente indirecte de services télécoms et hébergement, possède "de fortes compétences pour accompagner ses clients dans leur transformation".
D’une PME régionale à une ETI nationale
Le nouveau président d’Inherent a passé 20 ans chez Speedcast, qu’il a co-fondé à Hong Kong en 2000 et dont il est devenu le CEO en 2004. Sous sa direction, Speedcast a connu une forte croissance organique et réalisé 16 acquisitions entre 2012 et 2018, devenant ainsi le leader mondial des services de connectivité par satellite pour les entreprises et gouvernements, avec un chiffre d’affaires supérieur à 700 millions de dollars en 2019. Depuis son départ de Speedcast, début 2020, Pierre-Jean Beylier a mené une activité de conseil, notamment auprès de fonds de Private Equity, ainsi qu’une activité d’investisseur dans des start-up dont une, Oledcomm, qu’il a récemment accompagnée en tant que directeur général adjoint.
À l’heure de quitter son poste, Patrice Bélie s’est dit "fier du projet ambitieux de croissance qui a été mené au cours de ces dernières années". Durant son mandat de président, Patrice Bélie s’est attaché à transformer une PME à ancrage régional en une ETI structurée à l’échelle nationale. Au cours des cinq dernières années, le groupe a réalisé six acquisitions, pour se renforcer dans ses métiers traditionnels, se développer dans la vente indirecte avec Unyc et la cybersécurité avec Cyberprotect.
