Vous avez lancé votre campagne de recrutement pour la saison estivale. Quels sont vos besoins en recrutement ?
Frédéric Klein : Villages Clubs du Soleil, c’est 85 % d’emplois saisonniers et 850 salariés en moyenne dont 160 en CDI (820 000 nuitées et 70 M€ de chiffre d'affaires en 2019). Aujourd’hui, les besoins exprimés par nos 17 destinations, à Marseille, à la mer et la montagne, avoisinent les 320 postes. 90 % de ces besoins concernent le village club de la cité phocéenne et nos 12 sites basés dans les Alpes et les Pyrénées. Les autres offres concernent nos villages de bord de mer, plus petits.
Nous recherchons plusieurs profils, en métiers qualifiés ou accessibles sans expérience ni diplôme. Nous sommes sur une tendance assez classique, avec des besoins quasiment identiques à ceux d’avant crise. Selon les derniers chiffres de réservation, il semblerait que les clients soient au rendez-vous cette année. Cela fait un an que nous patientons et nous n’attendons plus que l’autorisation de travailler.
Rencontrez-vous davantage de difficultés de recrutement, du fait à la crise et de la reconversion de nombreux saisonniers ?
Frédéric Klein : Nous sommes en effet sur un secteur en tension aujourd’hui. En dehors de Marseille, nous recevons bien moins de candidatures. Les agences Pôle Emploi avec lesquelles nous sommes habitués à travailler nous confirment que nombre de saisonniers ont profité de la crise pour suivre des formations et se reconvertir. Le tourisme et la restauration sont des secteurs qui ont été fragilisés et les saisonniers recherchent des contrats plus stables.
Dans nos villages, nous proposons des contrats de deux à quatre mois, voire six mois pour quelques postes. Selon la convention collective de notre secteur, après avoir travaillé au moins deux saisons au même endroit, les saisonniers sont prioritaires pour reprendre leur poste… Mais nous ne pourrons mesurer qu’en fin de saison le nombre exact des saisonniers (habituellement entre 250 et 300) effectivement revenus. Malgré une saison hivernale blanche (importante pour nos clubs, donc la majorité est située en montagne), nous pouvons compter sur des salariés fidèles, qui habitent en général à proximité de nos villages.
Quelles innovations, éléments de différenciation proposez-vous pour attirer ces saisonniers chez vous ?
Frédéric Klein : La campagne de recrutement pour l’hiver 2020 avait été réalisée à distance au cours de l’automne. Nous avons maintenu cette forme de recrutement pour l’été 2021 tout en proposant des entretiens physiques à Marseille. Nos métiers sont faits de contact et nous avons donc besoin de "sentir les choses."
Nous sommes aussi davantage présents sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, qui fait aujourd’hui office de plateforme de recrutement. Nous avons maintenu les voies classiques, en partenariat avec Pôle Emploi et les missions locales ou encore le Crepi (club régional d’entreprises partenaires de l’insertion, NDLR) à Marseille, qui nous adressent des jeunes de moins de 26 ans. Malgré la crise, nous voulons continuer à jouer notre rôle d’entreprise citoyenne et responsable.
Nous avons enfin profité de la crise pour mettre en place notre nouveau site de recrutement, favorisant la mise en valeur des différentes offres de métiers ainsi que des différents collaborateurs, pour une recherche simplifiée. Toutes ces évolutions ont un seul objectif : donner envie aux nombreux candidats avant d’attaquer cette nouvelle saison touristique tant attendue.
