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Vect-Horus : La biotech lève 2,5 millions d'euros
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Vect-Horus : La biotech lève 2,5 millions d'euros

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Le start-up marseillaise vient de lever 2,5 millions d'euros afin de poursuivre son programme de recherche. Depuis sa création, elle a levé 17 millions.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Vect-Horus, start-up marseillaise, spin-off d'un laboratoire CNRS/AMU, spécialisée dans la conception de vecteurs facilitant la délivrance de médicaments dans le cerveau et d'autres organes ou tumeurs, vient de réaliser un nouveau tour de table de 2,5 millions d'euros, qui va permettre de financer ses projets de développement dans le domaine de la « thérapie ciblée ». Au total, depuis sa création en 2005, Vect-Horus a levé plus de 17 millions d'euros, dont 6 millions de subventions et de crédit d'impôt recherche. « Nous sommes en permanence en recherche de fonds pour pouvoir poursuivre nos recherches. C'est un cas classique dans le domaine des biotechnologies », commente en préambule Alexandre Tokay. La nouvelle levée de fonds, a fait entrer la Banque Populaire Méditerranée (BPMed) dans le capital de l'entreprise, au travers de sa filiale, la Société de Capital Risque (SCR) Provençale et Corse. « Cet élargissement de notre capital nous permet d'ancrer clairement la société Vect-Horus dans la région, à Marseille, où se trouve le deuxième centre de neurosciences de France », explique le dirigeant.

Franchir la barrière hémato-encéphalique

Vect-Horus planche sur le franchissement de la barrière hémato-encéphalique. Autrement dit, comment parvenir à faire entrer directement dans le cerveau, des médicaments qui permettront de traiter les maladies du système nerveux central et certains cancers. « Aucun anticorps ou grosse molécule ne franchit cette barrière. Les grands laboratoires développent de nouveaux médicaments, mais ont besoin d'outils, de vecteurs, pour les transporter dans le cerveau. Nous travaillons à chercher ces nouveaux vecteurs, qui pourraient par ailleurs permettre de traiter certains cancers et des maladies rares », précise le dirigeant, qui ajoute : « Une partie des fonds va être attribuée à la R & D amont et une autre à de la R & D aval, dans le cadre de développement pré-clinique. Nous souhaitons apporter une preuve de concept que nous pourrons proposer aux grands laboratoires. Nous allons également renforcer notre équipe de business développement qui nous permet de signer des accords de licensing pour des programmes de recherche de développement de nouvelles molécules sur notre plateforme technologique, baptisée Vectrans », conclut Alexandre Tokay. Dans un second temps, l'entreprise envisage toujours un développement de son équipe managériale afin d'intégrer et de maîtriser des fonctions qui sont aujourd'hui externalisées.

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