Nice
Horus Pharma vise les 100 millions d’euros cette année et le double d’ici cinq ans
Nice # Industrie

Horus Pharma vise les 100 millions d’euros cette année et le double d’ici cinq ans

S'abonner

Laboratoire d’ophtalmologie indépendant, Horus Pharma vient de s’installer dans un nouveau siège social flambant neuf à l’ouest de Nice. Tout un symbole pour l’ETI familiale qui ne cesse de s’étendre en Europe et vise l’intégration de sa production.

De gauche à droite : Adrien Claret, qui dirige le Laboratoire Clarté, Claude Claret, cofondateur d’Horus Pharma, Nicolas Claret, secrétaire général, et Martine Claret, cofondatrice et présidente — Photo : Olivia Oreggia

Entre le bleu d’Ikea et le stade Allianz Riviera, au sein de Nice ÉcoVallée, apparaît désormais en toutes lettres le nom d’Horus Pharma. Alors qu’il fête ses vingt ans, le laboratoire d’ophtalmologie indépendant s’est offert un nouveau siège : près de 2 000 m2 sur six étages et un investissement de 8 millions d’euros pour un bâtiment à la hauteur du succès de l’entreprise qui était jusqu’alors dans des bureaux disparates, à Saint-Laurent-du-Var.
95 des 220 collaborateurs du groupe évoluent donc à présent dans des bureaux très lumineux, fonctionnels et écoresponsables. Et il y a encore de l’espace pour accueillir les futurs talents. Car Horus Pharma ne cesse de grandir, dans la santé bien sûr mais aussi dans la cosmétique avec sa nouvelle gamme Clarté, basée sur son expertise autour de la paupière.

Avec de l’innovation et sans conservateurs

"Nous sommes partis d’une feuille blanche en 2003, explique Claude Claret qui a fondé et dirige l’entreprise avec son épouse, Martine Claret, tous deux docteurs en pharmacie. Cette année, nous allons atteindre les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. Année du Covid mise à part, notre progression a été constante. Nous sommes extrêmement pratiques et croyons beaucoup à l’amélioration continue. Il n’y a pas de grandes ou de petites innovations, il n’y a que des innovations utiles ou inutiles."

Le nouveau siège d’Horus Pharma s’étend sur près de 2 000 m2 et 6 étages au sein de l’ÉcoVallée à Nice — Photo : Olivia Oreggia

Cette "technique des petits pas" a donc été payante pour Horus Pharma qui s’est fait un nom en développant dès le départ, des produits sans conservateurs. Au-delà de son expertise toute particulière dans la prise en charge de la sécheresse oculaire, sa gamme compte aujourd’hui 60 produits. "Nous avons un portefeuille complet pour le traitement des pathologies de l’œil, précise Martine Claret. Pour la cornée, la paupière, la rétine, contre le glaucome ou en micronutrition." Le tout avec des flacons et un packaging innovants et brevetés. Le "sans conservateurs" impliquant une stérilisation des produits et donc un emballage spécifique. Avec 10 % de son chiffre d’affaires investis dans sa R & D, le laboratoire peut aussi faire valoir des implants intravitréens, un kit pour la cicatrisation cornéenne ou encore des membranes amniotiques lyophilisées.

"Personne ne mesure à quel point la France est désindustrialisée."

Bientôt une usine Horus Pharma ?

Tous ses produits sont fabriqués par des sous-traitants Horus Pharma : 80 % en France (à Amiens, en Alsace et en Ardèche), 20 % en Italie et en Allemagne. L’entreprise familiale veut désormais intégrer cette production, notamment pour limiter les difficultés de pénurie et autre rupture de stocks. Le scenario n’a pas encore été arrêté mais la création d’une usine ex nihilo paraît difficilement concevable. "Au-delà du coût, il faut du personnel qualifié, explique Claude Claret, et il est trop difficile de recruter ces profils. Personne ne mesure à quel point la France est désindustrialisée." "L’idée serait plutôt de s’adosser à un partenaire industriel, reprend Nicolas Claret, secrétaire général du groupe, d’avoir une ligne chez un façonnier ou investir avec un façonnier. En priorité en France, mais au moins en Europe."

Atteindre une taille critique

Autre projet majeur pour l’entreprise, déjà amorcé : l’international. L’ETI compte des filiales en Espagne et au Benelux, et vient d’en ouvrir une supplémentaire à Stockholm pour couvrir les pays nordiques. Mais l’ambition est de "couvrir l’ensemble de l’Europe d’ici cinq ans".
La feuille de route du groupe prévoit également des opérations de croissance externe ou d’acquisition de produits à forte valeur ajoutée, avec le soutien d’Eurazeo. "C’est une activité très importante pour nous en ce moment car cela peut accélérer notre vitesse d’internationalisation ", précise Claude Claret.
Fort de ces perspectives ambitieuses, Horus Pharma veut doubler son chiffre d’affaires à 200 millions d’euros d’ici cinq ans et atteindre un effectif de 350 collaborateurs. "Ce n’est pas qu’une question d’ego pour le Comex, mais c’est la taille critique qu’il nous faut atteindre pour pouvoir investir suffisamment en recherche et développement."

Nice # Industrie # Chimie # Pharmacie # Santé
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise HORUS PHARMA