C’est la cinquième. Jean-Luc Jégard a ouvert en octobre 2021 une nouvelle agence Nestenn sur la commune de Plérin. Elle vient densifier un maillage géographique qui comprenait déjà des implantations à Lamballe (2005), Yffiniac (2007), Saint-Brieuc (2010) et Plaintel (2016). L’ensemble, qui comprend également une société de mandataire opérationnelle depuis 2013, a généré en 2021 un chiffre d’affaires global de 3,7 millions d’euros pour 75 millions d’euros de biens vendus. Cela représente près de 500 ventes, 200 locations, 450 lots en gestion locative et plus de 800 mandats de vente, dont 60 % en exclusivité. Il compte 37 salariés et trois recrutements étaient en cours en cette fin du mois de janvier.
Deux leviers : le commerceet le patrimoine
Jean-Luc Jégard, qui possède par ailleurs des participations dans Claripharm et Samea Innovation, est associé avec Ludovic Méheut pour l’agence d’Yffiniac et Adèle Veillon, entrée comme négociatrice en 2014 et associée depuis 2019, pour l’agence de Plérin. Cette dernière compte sept salariés, dont cinq négociateurs. Le budget global de cette nouvelle implantation, qui remplace dans le bâtiment situé dans le centre de la ville une boulangerie, est de 700 000 euros avec les murs. L’agence occupe le rez-de-chaussée, tandis que deux appartements ont été créés à l’étage et placés en location. "Nous sommes toujours propriétaires des murs", confie Jean-Luc Jégard. "Je m’appuie sur les deux leviers du commerce et du patrimoine."
Des prix en hausse de 15 à 20 % à Saint-Brieuc
Cette cinquième agence, qui s’occupe d’un territoire dont la particularité est que les logements ne contiennent en moyenne qu’1,7 habitant, contre une moyenne nationale de près de deux, tâchera de faire aussi bien que les établissements de Lamballe et de Saint-Brieuc, respectivement neuvième et quatorzième agences Nestenn en termes de chiffre d’affaires dans le classement national de l’enseigne, qui compte… près de 450 implantations en France. Jean-Luc Jégard siège au comité de performance de la société basée près de Toulon, qui a ouvert 60 agences en 2021.
Une croissance qui surfe sur un marché immobilier en pleine forme, particulièrement en Bretagne où les prix ne cessent de monter. Les Côtes-d’Armor ne font pas exception à la règle. "À Saint-Brieuc, les prix ont augmenté de 15 à 20 % en 2021, par exemple", souligne le Costarmoricain. À cela, plusieurs raisons, globales ou locales. Le développement du télétravail a permis à des Parisiens de s’installer ici, quitte à rejoindre la capitale, à 2 h 15 de train, pour quelques jours en présentiel. "Parallèlement, des biens ont quitté le marché de la location traditionnelle : des grands appartements ont été transformés en colocation et d’autres en centre-ville ont été destinés à la location meublée de courte durée", note Jean-Luc Jégard. En ajoutant à cela une vacance de 12 % des logements dans la cité briochine, notamment à cause des appartements situés au-dessus des commerces et ne bénéficiant pas d’entrée privative, et un attrait pour la Bretagne qui aimante de plus en plus d’habitants et on aboutit à la vente récente d’un studio en centre-ville à 4 000 euros le m².
