Les travaux ont débuté. Les tractopelles ont pris possession de ce terrain de 11 700 m². Près de l’aéroport nantais, trois bâtiments vont germer afin d’accueillir des PME et sous-traitants du territoire. Deux des trois bâtiments de ce complexe devraient être livrés à la rentrée scolaire 2024. Baptisé Zéphyr, l’ensemble comprendra 23 cellules, chacune composée d’ateliers industriels et de bureaux. Le fonds de gestion immobilière à la manœuvre, Perial, conserve son investissement confidentiel. "Les cellules font entre 200 et 900 m², et peuvent être combinées suivant les besoins. L’objectif est d’accueillir des petites activités industrielles, qu’il s’agisse de sous-traitants d’Airbus, ou d’entreprises d’artisans", détaille Nicolas Jullien, directeur général adjoint du groupe Perial. Les cellules seront louées entre 81 et 95 euros par mètre carré. Le fonds a choisi un partenaire local avec Stégys qui se charge de la conception et la construction du complexe. Basée à Saint-Herblain, l’entreprise de 25 salariés bâtit entre 10 et 15 projets par an, dans le tertiaire, la logistique, et l’hôtellerie. C’est la première fois que les deux entités collaborent sur un chantier. "Nous avons un réseau d’architectes, de bureaux d’études, et d’artisans pour réaliser ces projets", résume Christian Dresler, dirigeant de Stégys, dont le chiffre d’affaires 2023 grimpe à 32 millions d’euros.
Un marché nantais en tension
La commercialisation a démarré et un prospect s’est déjà positionné. Il faut dire que Perial ne devrait pas avoir de mal à louer ses biens, car le marché de l’immobilier tertiaire à Nantes souffre d’un manque d’offre. Certains acteurs parlent même de tension extrême sur la métropole. "Cette situation met en risque l’économie : les entreprises ne pourront plus recruter si les salariés ne peuvent pas se loger, ni se développer si elles ne trouvent pas de surface. À terme, c’est un frein pour le développement des entreprises et pour l’attractivité de Nantes Métropole", nous confiait Christine Serra, directrice régionale Centre Ouest de BNP Paribas Real Estate. Un frein dont Perial ne peut pas être accusé, puisque la société de gestion immobilière gère déjà plus de 70 000 m² de bureau dans l’ensemble de l’agglomération nantaise.