Installée à Plouguerneau depuis 1954, l’entreprise familiale de BTP Talec continue de monter en puissance depuis sa reprise, en 2018, par les deux petits-fils du fondateur, Olivier et Mathieu Talec. Formés aux travaux publics, ils ont naturellement développé cette activité de l’entreprise, décrochant au fil du temps des marchés de plus en plus conséquents. Ils sont ainsi récemment intervenus sur le chantier de l’usine Grain de Sail à Morlaix, ou encore sur le bâtiment d’accueil du parc de loisirs la Récré des trois curés à Milizac, ainsi que sur le génie civil de Vertika, son attraction phare.
"Nous recevons de plus en plus de sollicitations pour de beaux chantiers, sur des lots de démolition, terrassement, gros œuvre et voiries et réseaux divers", se félicite Olivier Talec, citant des collaborations régulières avec SDMO ou des grands noms de la promotion immobilière tels que Nexity ou encore Amenatys, la filiale d’aménagement urbain du groupe finistérien Trécobat. De quoi faire passer les effectifs de 30 à 34 salariées entre 2019 et 2022, et le chiffre d’affaires de 5,6 à 6,8 millions d’euros sur la même période… De quoi, aussi, se retrouver désormais à l’étroit dans les locaux de Plouguerneau.
Trois millions d’euros pour mieux rayonner sur le département
Pour soutenir leur croissance qui, après un creux durant la crise sanitaire, a atteint +21 % entre 2021 et 2022, Olivier et Mathieu Talec ont donc décidé de faire construire un nouveau siège. Et c’est à Plabennec qu’ils ont choisi de l’implanter, sur un terrain de 2,4 hectares situé dans la zone de Penhoat. "Au-delà de nous donner l’opportunité d’accueillir nos salariés dans de meilleures conditions, ce nouveau site va nous permettre de rassembler nos deux sites (le siège et un dépôt) actuels en un seul endroit. Nous pourrons ainsi nous recentrer sur notre rayon d’action, qui comprend tout le Nord Finistère et peut parfois aller jusqu’à Quimper". Un déménagement qui devrait aussi permettre des économies de carburant conséquentes pour sa flotte de cinq poids lourds et de 22 fourgons. D’un budget total de trois millions d’euros, ce nouveau siège devrait sortir de terre à l’horizon 2024.
Nouveau matériel, recrutements et diversification
En parallèle de cet investissement majeur, Talec vient d’investir 250 000 € dans une nouvelle grue à tour, ainsi que dans du matériel de coffrage et d’étaiement. "Nous avons également investi dans le guidage machine, à travers l’achat d’une pelleteuse et un bulldozer guidés par GPS qui coûtent environ 240 000 € l’unité", poursuit le codirigeant, qui vient de recruter un chargé d’affaires et cherche actuellement un chauffeur d’engin. Pour continuer à se développer, les deux frères misent également sur la diversification. "Nous avons par exemple réalisé deux parcours de glisse, en groupement avec Eurovia, pour les communes de Pont-de-Buis et Concarneau, et nous allons en réaliser trois autres pour les communes de Cast, Châteaulin et Bourg-Blanc", conclut Olivier Talec, qui préfère rester discret sur d’autres axes de diversification qu’il a actuellement dans les cartons.
