Les créateurs
Léo Richer et Christophe Hauquiert ont créé Sekost en novembre 2021. La jeune entreprise développe un logiciel de diagnostic de cybersécurité pour les PME. Avant cela, Léo Richer, président de la SAS, était le directeur technique et associé de Copeeks. L’ingénieur informatique, originaire de Guingamp, est diplômé de l’Isen, à Brest, et a réalisé son alternance à Orange.
Christophe Hauquiert est également ingénieur, diplômé de Télécoms Bretagne, à Brest. Ce "hacker éthique", qui effectuait des chasses aux failles de sécurité des systèmes de grosses entreprises, à leur demande, était également salarié de Nokia à Lannion.
Les deux hommes se rencontrent dans le cadre d’une collaboration pour Copeeks et se rendent compte qu’il n’existe pas de solutions de cybersécurité plus accessibles financièrement aux PME. Ils quittent chacun leur emploi pour se lancer dans la constitution de leur offre, qui nécessite une année de R & D.
Le concept
Le produit qui en découle est lancé en mars 2023. Il s’agit d’un logiciel disponible en ligne qui permet aux entreprises de réaliser elles-même leur propre diagnostic de cybersécurité. Il collecte des points d’entrée des données puis effectue des tests de sécurité sur toutes les ressources exposées. "Le rapport qui est engendré a la particularité d’être visuel et compréhensible. Il présente des recommandations à mettre en place au sein de l’entreprise mais aussi de ses fournisseurs", explique Léo Richer. Les solutions à mettre en œuvre peuvent l’être avec les prestataires informatiques habituels de l’entreprise. "Notre volonté est de rendre la PME la plus autonome possible." Mais Sekost peut également mettre à disposition des PME des professionnels partenaires si besoin. "Ce rapport de cybersécurité devrait devenir pour l’entreprise aussi normal et courant qu’un rapport comptable, par exemple", estime Léo Richer, qui conseille d’en réaliser deux par an.
Les perspectives
"Nous allons ajouter de l’intelligence artificielle à notre solution", confie l'ingénieur. "Elle permettra de donner des conseils encore plus simples à appliquer selon l’activité de l’entreprise et son contexte." Sekost vise les 100 000 euros de chiffre d’affaires pour sa première année d’exercice. À fin mai, elle comptait une trentaine de clients, dont certains sont également des distributeurs du logiciel de la société. "Ce sont des prestataires qui se trouvent déjà dans l’environnement des PME, qu’ils soient banquiers, experts-comptables, avocats…" Ce mode de distribution vient s’ajouter à la vente de la solution par internet, via le site de la société lannionnaise. Une offre d’abonnement au logiciel pourrait être lancée à l’avenir.
Sekost réfléchit à une levée de fonds à la fin de l’année, qui pourrait s’élever à 1 ou 1,5 million d’euros, en partie dilutifs. En attendant, elle va engager son premier salarié en septembre et réfléchit à intégrer d’autres collaborateurs dans les domaines commercial et de l’expertise. La jeune pousse est accompagnée par la technopole Anticipa et le Village by CA d’Ille et Vilaine et a reçu des aides d’Emergys Bretagne (Région) et de Bpifrance.
