Route du Rhum : les PME bretonnes ont su surfer sur la vague
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Route du Rhum : les PME bretonnes ont su surfer sur la vague

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Le succès de la mythique course au large se confirme toujours plus tous les quatre ans. La Route du Rhum-Destination Guadeloupe aura attiré tous les regards. Et malgré une météo difficile et de la casse, les entreprises bretonnes engagées dans la course ont su tiré leur épingle du jeu.

— Photo : © Alexis Courcoux

La Route du Rhum s'appelle aussi "destination Guadeloupe". Mais elle part de Saint-Malo et, comme toujours depuis la création de la mythique course au large il y a 40 ans, les acteurs économiques bretons se sont pris au jeu de l'événement.

Succès à terre

Certaines sur l'eau, d'autres à terre. Comme la voilerie vannetaise North Sails, qui a su profiter des vents porteurs soufflés par la course au large, comme le confirme son dirigeant, Greg Evrard : « Le Rhum représente, pour la seule année 2018, 130 voiles et quelque 6 000 heures de travail. Soit environ 2,75 M€ de chiffre d’affaires. »

Idem pour le rennais Niji (750 salariés, 70 M€ de CA), développeur du site web et de l'appli de la course, qui ont tous deux explosé les compteurs avec 1,5 million de visiteurs uniques sur le site au bout de deux jours de course et près de 300 000 téléchargements pour l'appli.

Il faut dire que le Rhum a particulièrement attiré les regards cette année : 1,3 million de visiteurs en 15 jours sur le village de départ, 40 000 spectateurs sur l'eau et sur terre le 4 novembre pour assister au départ, et 2 millions de téléspectateurs derrière leur écran pour suivre le direct sur France 3 (12,7 % de part de marché, un record pour la chaîne sur cette tranche horaire).

Succès sur l'eau

Difficile de savoir quelles sont les retombées en termes de notoriété et de visibilité pour les marques bretonnes dont le nom était écrit en grand sur les voiles, mais, parmi elles, certaines ont tiré leur épingle du jeu.

En premier lieu, le morbihannais Olmix, premier de la classe Rhum Mutli (skippé par Pierre Antoine), et le rennais Café Joyeux, qui porte décidément très bien son nom, lui aussi arrivé premier mais dans la classe Rhum Mono. Que dire aussi du "triplé" breton en classe Multi 50, avec le co-branding des morbihannais FenêtréA et Mix Buffet, arrivé second grâce au skipper Erwan Le Roux, suivi de Solidaires en Peloton-Arsep, troisième, piloté par Thibault Vauchel-Camus et financé par un groupement de dirigeants bretons, lui-même suivi par Gilles Lamiré, arrivé quatrième à bord de La French Tech Rennes St-Malo.

Sans oublier les nombreux autres acteurs économiques bretons qui, sans forcément briller sur les podiums, on participé différemment à cette belle aventure et ont su tirer profit de ce coup de projecteur : comme les yaourts Malo, qui ont financé une grosse opération de communication sur le site de départ, ou encore Prince de Bretagne, passé du sponsoring voile à tête de gondole

Saluons enfin deux chefs d'entreprises bretons qui sont aussi des capitaines de voilier qui ont franchi la ligne d'arrivée : le Finistérien Christian Guyader (Guyader Gastronomie) et le Bretillien Pierrick Tollemer.

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