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Pour l'Apec Paca, l'année 2021 signe le retour de la guerre des talents
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Pour l'Apec Paca, l'année 2021 signe le retour de la guerre des talents

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Après une année 2020, marquée par la récession économique, qui a vu le nombre de créations d’emploi cadre chuter de 4 260 à 770, 2021 est marquée par une nette embellie. Les offres d’emploi cadre ont ainsi bondi de 60 % en région Paca entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021 et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à exprimer des difficultés de recrutement.

Anthony Fumard, délégué régional de l’Apec Paca — Photo : Apec

Alors que 2022 est annoncée comme une année record pour l’emploi des cadres au niveau national, la région Paca, qui compte 226 000 cadres, ne fait pas exception mais rencontre, malgré ses atouts, des difficultés de recrutement. Après une interruption brutale de la dynamique de l’emploi cadre en 2020, enregistrant une baisse de 15 % des embauches de cadres en région Paca, "la sortie de la récession et le retour progressif à un niveau d’activité d’avant-crise constituent une excellente nouvelle", souligne Anthony Fumard, délégué régional de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres.

Des difficultés à recruter et fidéliser

Ainsi, la bonne orientation de l’économie est déjà perceptible au niveau des offres d’emploi cadre régionales publiées sur apec.fr, leur volume ayant progressé à un rythme plus élevé qu’à l’échelle nationale (+60 % vs +55 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021). Dans tous les secteurs, sur la même période de référence, les offres d’emploi cadre ont bondi, affichant même une augmentation de 65 % dans le commerce, de 41 % dans les services à valeur ajoutée, de 36 % dans l’industrie et de 29 % dans la construction. Avec cette reprise forte, "nos entreprises continuent d’exprimer des difficultés à recruter et à fidéliser les cadres dont elles ont besoin, avec un risque de freiner la reprise économique", ajoute le délégué régional de l’Apec, arrivé le 1er mars 2021.

Dans ce contexte de tensions exacerbées, Anthony Fumard constate un "retour de la guerre des talents, dans des conditions qui n’ont pas été anticipées." Ainsi, des postes d’ingénieurs R & D, d’ingénieurs d’études, de chefs de projets informatique ou de technico-commerciaux ne trouvent pas de candidats. Les grandes aires urbaines provençales font l’objet de tensions marquées, en particulier sur les métiers à forte expertise technique et plus particulièrement dans le champ de l’informatique et de l’ingénierie. Des compétences difficiles à trouver, même dans les zones urbaines les plus attractives de la région Paca. "Dans le département du Var, jamais nous n’avions vu autant de profils de cadres en tension et même de grands groupes, comme Naval Group ou encore Eca, expriment des difficultés à recruter", souligne Sabine Montagu, consultante relations entreprises de l’Apec à Toulon.

Développer sa marque employeur

Pour surmonter les difficultés qu’elles rencontrent, l’Apec énonce plusieurs pistes visant à optimiser l’attractivité des entreprises provençales. "Le cadre de vie offert par la région Paca est un atout fort", souligne Anthony Fumard, mais l’attractivité ne peut plus se résumer à cet atout, ni à une rémunération. L’Apec propose ainsi aux entreprises de professionnaliser leurs pratiques, gage de transparence avec les candidats. L’association invite aussi tous les employeurs à devenir des ambassadeurs de leur territoire, de leur écosystème, permettant ainsi "de rassurer les candidats, qui peuvent se projeter dans la durée en région". Enfin, une dernière piste proposée par les recruteurs de l’Apec est de pousser les entreprises à renforcer leur marque employeur : "C’est un sujet primordial, notamment en Paca, qui abrite de nombreuses petites entreprises. Les cadres ont davantage envie de se projeter dans une entreprise que sur une simple fiche de poste. La rémunération n’est plus la seule préoccupation des cadres. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les conditions de travail ou encore la quête de sens sont aussi recherchés par les cadres d’aujourd’hui", conclut Anthony Fumard.

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