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Portée par l’effet "vu à la télé", la start-up Cygnes veut tripler sa production
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Portée par l’effet "vu à la télé", la start-up Cygnes veut tripler sa production

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Après être passée devant les caméras de l’émission 66 minutes sur M6, Cygnes a vu ses ventes de collants durables exploser. En rupture de stock pendant plusieurs semaines, la start-up rémoise a amorcé un changement de son mode de production, pour pouvoir tripler ses chiffres de vente en 2024.

Inès Saadallah et Axel Delannoy, les cofondateurs de Cygnes — Photo : Cygnes

À la mi-novembre 2023, la start-up rémoise Cygnes (6 salariés) présentait les collants durables qu’elle commercialise au salon du made in France. Pendant l’évènement, la start-up était suivie par l’équipe de M6, pour l’émission télévisée 66 minutes. "Nous avons détourné un fil issu du monde de l’escalade pour en faire un collant. Là où un collant traditionnel se porte en moyenne cinq fois, le nôtre peut être porté plusieurs dizaines de fois", lançait alors Axel Delannoy, le cofondateur de Cygnes, devant les caméras.

Quelques heures après son passage à la télévision, la start-up a vu ses ventes exploser. L’occasion d’amorcer un redimensionnement pour devenir "le leader européen du collant durable", d’après l’expression d’Inès Saadallah, la cofondatrice de la start-up créée en 2021.

Entre dix et douze mille commandes

En 2023, Cygnes a commercialisé 50 000 collants. À la suite de son passage télévisé, l’entreprise vend en l’espace de quelques semaines "entre dix et douze mille collants", chiffre Inès Saadallah. "Nous n’avions pas du tout anticipé cela. Nous avons dû recruter du renfort pour la logistique, ou encore pour le SAV, car nous avons reçu des milliers de messages", ajoute-t-elle. Une semaine après la diffusion, la marque fait face à une rupture de stock. Les produits ne sont plus disponibles qu’en précommandes, jusqu’à janvier.

En 2023, le rémois Cygnes a produit 50 000 collants — Photo : Cygnes

Jusqu’ici, l’intégralité des collants de Cygnes était produite dans une bonneterie familiale du sud de la France, dont la start-up ne communique pas le nom. Les produits étaient ensuite expédiés dans les bureaux rémois de la marque, qui en assurait la logistique et la commercialisation. Après l’effet "vu à la télé", l’usine du sud de la France n’était plus en mesure de suivre l’intégralité des commandes de la marque rémoise.

Vers un projet industriel

"Ce boom nous a vraiment poussés à nous lancer dans un projet industriel", révèle Inès Saadallah. Début 2024, Cygnes acquiert sa première machine, qu’elle installe dans un institut de formation textile rémois. "C’était un premier investissement situé entre 12 000 et 15 000€, en comptant l’achat de la machine et sa mise en service", poursuit la cofondatrice. Pour l’heure, l’objectif est de réaliser une partie de l’assemblage à Reims, pour soulager les besoins de l’entreprise. Pour accompagner l’achat d’autres machines, "nous envisageons une levée de fonds à la rentrée prochaine", anticipe Inès Saadallah.

Un objectif de 150 000 collants en 2024

Si la start-up n’a pas encore chiffré son changement de dimensionnement et les investissements à prévoir, l’objectif est clair : "tripler notre production de collants, pour atteindre les 150 000 en 2024, puis continuer à ce rythme sur les autres années", espère la cofondatrice. Pour accompagner ce développement, trois embauches sont en programme cette année et Cygnes sortira une nouvelle gamme de collants à la rentrée 2024.

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