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Osez l’export : un nouveau plan pour aider les PME à exporter
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Osez l’export : un nouveau plan pour aider les PME à exporter

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Le gouvernement vient de dévoiler son plan "Osez l’export", qui cherche à encourager les PME françaises à davantage vendre leurs produits à l’international. Objectif : résorber le déficit commercial chronique.

Parce que beaucoup de PME n’ont pas les moyens de s’offrir un responsable export, l’État crée le "volontaire territorial de l’export" — Photo : Kalyakan

"La France peut et doit redevenir une grande puissance exportatrice et commerciale". Ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Olivier Becht croit que la France peut en finir avec les déficits commerciaux astronomiques. En la matière, il y a un sacré chemin à parcourir. Même si le déficit commercial tricolore a été réduit par rapport à deuxième semestre 2022 (bouclé à -89 milliards d'euros), il se monte toujours à 54 milliards d’euros au premier semestre 2023. Pour le résorber, Olivier Becht compte sur les PME et les ETI, dont il espère que 200 000 seront exportatrices en 2030. Soit 50 000 de plus qu’aujourd’hui. Pour cela, le ministre du Commerce extérieur vient de dévoiler les premières mesures de son plan "Osez l’Export", doté de 125 millions d’euros.

Plus d’aides pour prospecter sur les salons

Il compte d’abord amener davantage de PME sur des salons professionnels, pour que les entreprises puissent démarcher leurs premiers clients à l’international. Le ministre veut "davantage accompagner les entreprises en doublant la participation de l’État". Celle-ci va passer de 17 % des coûts de participation à un salon à 30 %. Pas de quoi toutefois pavoiser par rapport à certains de nos voisins européens. En Allemagne, la subvention publique se monte à 40 %, en Italie à 100 %. Objectif du ministre : accompagner plus de 5 000 entreprises sur des salons.

Toujours dans le but de mieux faire connaître les biens et services des entreprises tricolores, Olivier Becht entend davantage exposer leurs savoir-faire sur les grandes plateformes de vente en ligne, notamment pour les entreprises du B to B.

Création du volontaire territorial de l’export

Le gouvernement va aussi aider les entreprises sur le plan des ressources humaines. Parce que beaucoup de petites structures ne peuvent pas s’offrir un responsable export, l’État crée le "volontaire territorial de l’export" (VTE), qui a vocation à être le référent export d’une PME. Depuis la France, cet étudiant en alternance ou ce jeune diplômé de formation bac +3 minimum est chargé d’aider le chef d’entreprise à aller à l’export. Une entreprise va pouvoir toucher jusqu’à 12 000 euros, plafonnés à 50 % des dépenses liées à la mission, pour le recrutement d’un VTE.

Ce dispositif s’inspire de celui du VIE (volontaire international en entreprise), qui opère, lui, depuis l’étranger. Sept mille jeunes sont partis en 2022 en qualité de VIE pour le compte de quelque 2 000 entreprises françaises. Le gouvernement compte aller plus loin en renforçant les aides financières accordées aux entreprises recrutant en tant que VIE des jeunes issus des quartiers prioritaires ou de formations courtes. Toujours en matière de compétences, le gouvernement va créer une "académie de l’export", une plateforme digitale chargée de rendre plus lisibles les formations à l’export existantes.

Davantage d’accompagnement

Enfin, le plan "Osez l’export" renforce les dispositifs d’accompagnement des entreprises orchestrés par la "Team France Export", qui regroupe l’ensemble des structures d’aide publiques et parapubliques (Business France, CCI, Bpifrance, conseils régionaux). Les PME soutenues dans le cadre du plan France 2030 pourront ainsi accéder à des prestations d’accompagnement à un prix réduit. Positionnés sur des zones géographiques à forts potentiels (Amérique Latine, Moyen Orient…) ainsi que sur des secteurs prometteurs (greentech, deeptech…), des accélérateurs vont être mis en place pour développer la présence à l’étranger de 200 entreprises.

France # Export # Réseaux d'accompagnement # Politique économique