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Orange Grand Ouest lance sa sixième promotion de start-up au féminin
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Orange Grand Ouest lance sa sixième promotion de start-up au féminin

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Chaque année, le géant des télécoms Orange soutient une centaine d’entrepreneuses en France. En 2024, on dénombre 23 nouvelles lauréates dans le Grand Ouest pour son dispositif Femmes Entrepreneuses dont 7 en région Pays de la Loire. Cette cuvée ligérienne de start-up se révèle forte en tech et compte deux levées de fonds significatives.

Six des lauréates de Femmes entrepreneuses Orange Grand Ouest pour le programme 2024 qui met la tech particulièrement à l’honneur — Photo : Orange.

Les grands donneurs d’ordre ont parfois les yeux de Chimène pour les entreprises émergentes de nos territoires. Orange aime la tech, son cœur de métier, et a décidé voilà six ans de mettre en avant l’entrepreneuriat féminin sur cette thématique. "L’accompagnement de cette saison 6 a démarré en mars et s’achèvera en décembre 2024, précise Nelly Simoes, responsable du programme 'Femmes entrepreneuses' pour la région Grand Ouest chez Orange. Nous offrons à nos lauréates une mise en visibilité, des ateliers de business développement, de la prise de parole en public, du mentorat et du networking qui leur permet de profiter du réseau d’Orange et de sa force de frappe. L’un des objectifs est de renforcer leur leadership d’entrepreneuse."

Intelligence artificielle et souvenirs digitaux

Cette année, les start-up lauréates utilisent une palette de technologies particulièrement pointues. Du côté de Nantes, Barbara Delacroix, est à l’origine de Devana, la solution IA de la start-up nantaise Scriptor Artis. Cette application permet la conception automatisée d’agents IA sur-mesure, adaptés à chaque client, et augmentée de technologies de fact-checking qui permettent de sélectionner les sources et de qualifier l’information pour les recherches sur internet. Elle compte parmi ses clients des entreprises vendéennes comme Gautier. Toujours en Loire-Atlantique, Hélène Quintin, à la tête de Keru, offre des souvenirs digitaux. "Notre solution permet aux visiteurs d’obtenir un souvenir digital unique et personnalisé que ce soit pour un événement, un site culturel ou pour améliorer l’engagement en magasin", annonce-t-elle. Dans la veine des jeux, à Angers, UrbaWeazz est une "application mobile de Curiosités Urbaines" créée par Caroline Gautier. La fondatrice invite les joueurs à partir "à la découverte des secrets de la ville et à gagner des réductions dans les commerces locaux".

Des parfums pour augmenter l’expérience immersive

Basée à Laval (Mayenne), Clothilde Dubernet ajoute aux casques de réalité virtuelle des parfums pour augmenter l’expérience sensorielle. "L’odorat est le parent pauvre des expériences immersives qui privilégient la vue et l’ouïe, souligne l’ingénieure en mécanique et production, fondatrice d’Olfy. Or on estime que 70 % de nos émotions passent par l’odorat. Les applications vont des jeux vidéo à l’entraînement de la police scientifique. Il est aussi possible de diffuser des parfums pour ajouter à l’expérience d’une visite d’un musée ou de la projection d’un film." Clothilde Dubernet vient de réaliser une levée de fonds de 300 000 euros et veut renforcer son équipe avec deux recrutements. Son ambition : "devenir une entreprise d’ingénierie olfactive où les odeurs et les flux d’air seraient gérés de manière intelligente."

Des encas pour les sportives

Les lauréates Pays de la Loire 2024 du Programme Femmes entrepreneuses d’Orange : Elsa Charrier (Miljo), Clothilde Dubernet (Olfy), Céline Dieusaert (Miljo) et Célia Nencioni (Valoriz’me) — Photo : David Pouilloux

Diplômée de l’École supérieure des agricultures d’Angers, Célia Nencioni, fondatrice de Valoriz’me à Angers conçoit, développe et commercialise des encas sains, gourmands et nutritifs, enrichis en fer et en protéines végétales, 100 % naturels, artisanaux et éco-conçus. De la taille d’un œuf de pigeon, ils sont à destination des sportifs et des personnes ayant des besoins nutritionnels spécifiques, en particulier des femmes. "Nos encas sont adaptés au cycle menstruel des femmes qui ont besoin de plus de fer à certains moments de leur cycle, explique la dirigeante de 24 ans. Je prépare une levée de fonds de 300 000 euros pour décembre, afin de renforcer ma R & D et accélérer sur le marketing."

Des jouets de seconde main

On peut parfois s’inspirer des meilleurs pour lancer un projet d’entreprise sur un secteur différent. Elsa Charrier et Céline Dieusaert ont fondé ensemble Miljo, à Nantes, une start-up qui vend en ligne des jouets de seconde main. "Le modèle de Smala, qui propose des vêtements pour enfants de seconde main, nous a inspirés, bien sûr, reconnaît Elsa Charrier, cofondatrice. Nous sommes sur le même modèle économique, qui va de l’approvisionnement auprès des particuliers jusqu’à la vente sur notre e-shop." La seconde main est souvent accompagnée par la volonté de participer à son échelle à une économie vertueuse sur le plan environnemental et social. "Miljo est une entreprise engagée, une entreprise à impact, glisse Céline Dieusaert. Un jouet est en général utilisé 8 mois par un enfant.

En France, 150 000 tonnes sont achetées chaque année, et on jette 100 000 tonnes de jouets par an. Beaucoup de jouets méritent une seconde vie, voire plus." Accompagnée par la Région Pays de la Loire, par Atlanpole, par la Samoa et Initiative Nantes, Miljo ne manque pas de fées autour de son berceau. Côté technologie, l’entreprise de vente de jouets d’occasion ne reste pas de bois. "Nous cherchons une solution IA qui nous permette de mieux estimer le prix de revente de nos jouets, explique Elsa Charrier. Nous avons aussi pour ambition de proposer nos services aux marques pour qu’elles améliorent leurs emballages, point faible de beaucoup de jouets."

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