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Olfy accélère la commercialisation de son diffuseur d’odeurs connecté aux casques de réalité virtuelle
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Olfy accélère la commercialisation de son diffuseur d’odeurs connecté aux casques de réalité virtuelle

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La start-up lavalloise, qui ajoute des odeurs aux expériences immersives de réalité virtuelle, voit de plus en plus de clients frapper à sa porte, en provenance de secteurs très différents. Olfy vient de boucler une levée de fonds pour se structurer et muscler son activité commerciale.

Clothilde Dubernet (à droite) fondatrice de la start-up lavalloise Olfy et sa salariée en pleine démonstration au salon Laval Virtual 2024. Ici, le visiteur "sent" le café qu’il visualise dans son casque de réalité virtuelle — Photo : Frédéric Gérard

Il y a un peu plus d’un an, Olfy était parvenu à commercialiser son premier diffuseur d’odeurs connecté destiné à accompagner les casques de réalité virtuelle. "Actuellement, nous avons une quarantaine de systèmes en fonctionnement dans le monde, en France surtout, et en Italie, en Suisse, aux États-Unis, au Canada. Il y en a un en Inde aussi", présente Clothilde Dubernet, la dirigeante et fondatrice de cette start-up lavalloise.

Un élan après la levée de fonds de 2023

La demande croissante suscite "le besoin de se structurer, d’aller plus loin en R & D et d’accélérer sur la partie commerciale". "On espère embaucher au moins une personne pour septembre prochain", indique Clothilde Dubernet, qui emploie déjà une salariée.

Olfy vient de boucler une levée de fonds de 300 000 euros démarrée en 2023 auprès de six investisseurs, qui lui laisse 70 % du capital. Ces investisseurs sont parisiens, comme elle. Pourtant, Clothilde Dubernet a préféré implanter son entreprise à Laval. "Il y a là un écosystème autour de la réalité virtuelle et des solutions immersives en général qu’on ne trouve pas ailleurs, même à Paris…", argumente-t-elle.

Ces technologies permettent de se projeter dans un espace virtuel, une reproduction de ce qui existe dans la réalité ou de ce qui est en cours d’élaboration, comme une chaîne de montage ou un chantier par exemple. Aujourd’hui, les images projetées peuvent être de plus en plus fidèles à la réalité, et l’haptique vient parfois compléter l’immersion avec la sensation du toucher. Plus rare, Olfy propose d’y ajouter des odeurs, spécialement composées par des nez professionnels.

Des odeurs qui séduisent la santé, le luxe, le secteur automobile…

"Nos boîtiers s’adaptent à plusieurs modèles de casques de réalité virtuelle", poursuit la jeune ingénieure. Une fois son masque enfilé, l’utilisateur peut appuyer sur les boutons d’une manette pour sentir une fleur ou la tasse de café qu’il visualise devant lui. Un signal déclenche alors des vibrations dans le petit boîtier installé sur le casque et une gélule laisse échapper une odeur. L’expérience immersive devient alors plus surprenante, plus amusante. Mais des acteurs très sérieux s’intéressent à cette solution.

Clothilde Dubernet, fondatrice et dirigeante de la start-up lavalloise Olfy — Photo : Frédéric Gérard

"Nous travaillons dans le domaine de la santé : Avec le CHU de Clermont, on travaille notamment sur le tabagisme. Les addictologues veulent mieux comprendre ce que ressent une personne qui a arrêté de fumer lorsqu’elle se retrouve entourée de fumeurs : le médecin déclenche des odeurs de tabac, la personne explique ce qu’elle ressent, si cela lui donne envie, etc."

Des marques du luxe ont déjà adopté l’offre d’Olfy. De bons clients peuvent par exemple s’immerger dans l’univers des parfums. L’automobile sent aussi l’intérêt de la proposition d’Olfy. "Renault s’intéresse de près à ce qu’on fait, afin de mieux comprendre les effets des odeurs d’un habitacle neuf de voiture sur le déclenchement d’achat. Valéo est déjà un de nos clients " indique Clothilde Dubernet.

Produire aussi une offre "clé en main"

L’entrepreneuse voit les adaptations possibles de ses outils, sur un temps long. "Pour l’instant, on avance surtout en fonction des demandes de clients. Globalement, c’est un peu toujours le même déploiement, quel que soit le secteur d’activité : on vient intégrer les odeurs voulues par les clients sur des images. Demain, on espère pouvoir avoir notre propre offre en réalité virtuelle pour les formations en sécurité sur les incendies ou les risques chimiques par exemple."

Laval # Recherche et développement # Santé # Stratégie # Levée de fonds # Créations d'emplois # High-tech
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