Mycophyto révèle le pouvoir magique des champignons
Implantée à Grasse, la deeptech Mycophyto (25 collaborateurs, CA 2022 : 400 000 euros) développe des produits basés sur des champignons mycorhiziens microscopiques, biostimulants naturels des plantes, qui permettent de réduire jusqu’à 20 % les apports en eau et en engrais chimiques, de revitaliser les sols et d’accroître la productivité agricole (+45 % de rendement sur des vignes mycorhizées en situation de sécheresse selon un premier test réalisé au Château Sainte Roseline, domaine viticole varois). Autant de précieux atouts qui ont déjà séduit une trentaine de clients, des domaines viticoles, des producteurs de plantes à parfum ou des golfs. Lauréate de la première édition du programme French Tech 2030, la société cofondée en 2017 par Justine Lipuma, a levé plus de 4 millions d’euros début 2023 pour préparer son passage à l’échelle industrielle. Elle prévoit une nouvelle levée de fonds en 2024.
Citiprofile vise un déploiement national en 2024
En moins de six mois, la start-up toulonnaise Citiprofile, fondée en novembre 2022 et labellisée Deeptech, a levé 200 000 euros, suscité l’intérêt de nombreux partenaires en région Paca et décroché le soutien de 15 partenaires, parmi lesquels Bpifrance, l’incubateur marseillais de la Belle de mai, Var Initiative, Réseau Entreprendre Var ou encore l’agence d’attractivité RisingSud. Capables d’adresser de nombreux usages dans le tourisme, l’urbanisme ou le commerce, ses quatre associés et leur équipe de quatre salariés font parler la data pour quantifier et qualifier les flux de visiteurs. Cette compétence a notamment séduit les acteurs du tourisme. Pour la première année, son dirigeant Arnaud Trousset a concentré ses efforts en région Paca, "le temps d’affiner nos modèles et de définir les secteurs les plus porteurs." Dès 2024, il envisage un développement à l’échelle nationale puis vise une dimension européenne à partir de 2025 avec un effectif de 10 à 15 personnes.
Syroco veut optimiser l’efficacité énergétique des navires
La start-up Syroco, spécialisée dans la transition énergétique du transport maritime, a été créée en 2019 par le champion de kitesurf et multiple recordman de vitesse sur l’eau, Alex Caizergues. Cette année, il a levé 3 millions d’euros pour accélérer le développement de sa plateforme Syroco EfficientShip, récemment labellisée "Solar Impulse Efficient Solution", un label qui récompense et met en lumière des solutions existantes, à la fois impactantes pour l’environnement et rentables du point de vue du business. Cette plateforme utilise des jumeaux numériques pour modéliser et simuler l’efficacité énergétique des navires. La levée de fonds devrait permettre à Syroco de s’étendre sur de nouveaux marchés en Europe du Nord, en Europe du Sud et en Asie. La start-up ambitionne par ailleurs de faire voler à plus de 150 km/heure au-dessus de l’eau un speedcraft révolutionnaire, propulsé uniquement par le vent.
Gandee invente la "solidarité as a service" pour guider les entreprises dans leur RSE
Une plateforme pour gérer les actions de mécénat et de RSE en toute sécurité, c’est ce qu’a développé Gandee, la start-up fondée par Layticia Audibert en 2019. Celle-ci revendique 400 entreprises clientes, une centaine d’associations partenaires, 15 000 donateurs, 1,5 million d’euros de dons et 50 000 bénéficiaires aidés. Après avoir intégré l’accélérateur Allianz France, situé au sein du stade Allianz Riviera à Nice, elle vient de signer un partenariat avec le géant mondial de l’assurance qui, dans le cadre de son portail de services, proposera la solution de Gandee à ses clients professionnels en France. La jeune pousse passera de 6 à 7 collaborateurs début 2024.
Indienov veut prévenir les fractures du col du fémur
La start-up marseillaise Hippy, créée en 2020, par Gérard Leseur et Maurice Kahn, a développé une ceinture airbag connectée pour prévenir les fractures du col du fémur chez les personnes âgées. Elle a lancé une nouvelle levée de fonds de 2,5 millions d’euros pour industrialiser sa production en France, financer son besoin en fonds de roulement et poursuivre son développement. La ceinture, baptisée Indienov, fruit de deux années de recherche et de deux millions d’euros d’investissement, a été certifiée CE dispositif médical de catégorie 1 et comprend deux airbags qui se déclenchent en cas de chute selon un algorithme alimenté par les données de milliers d’incidents. Légère, fiable et simple d’utilisation, elle a reçu plusieurs prix et est déjà disponible à la vente ou à la location en France via des réseaux de distribution et une boutique en ligne. La start-up poursuit également ses études cliniques pour obtenir le remboursement de la ceinture par la sécurité sociale.
Startmining, locomotive du Web 3 toulonnais
Elle compte parmi les start-up du Web 3 "made in Toulon". Sa création remonte à 2017, mais ce n’est que depuis quelques mois qu’elle occupe le devant de la scène avec son concept de colocation pour le minage en cryptomonnaies. Ce concept permet de diminuer les coûts habituels du minage et d’optimiser les rendements. En 2019, son fondateur Saimi Barragan boucle un premier chiffre d’affaires à 400 000 euros. "En 2020, nous avons réalisé 9 millions d’euros de chiffre d’affaires et multiplié par 10 la puissance électrique en trouvant un partenaire en Islande. En 2021, nous avons consolidé l’entreprise et tout ça, nous l’avons fait sur fonds propres." Aujourd’hui, l’entreprise emploie 8 personnes et propose à ses clients "un hébergement éthique" à travers plusieurs sites (Islande, Paraguay, Canada, États-Unis) fonctionnant à partir d’une source d’énergie 100 % verte et renouvelable. En 2024, l’entrepreneur prévoit de boucler sa première levée de fonds, 2 millions d’euros, pour financer sa croissance et recruter avec un objectif de compter rapidement 30 personnes dans son équipe.
Swiit, le réseau social qui favorise la pratique sportive
L’application toulonnaise Swiit (4 salariés), qui entend favoriser la pratique sportive et les rencontres grâce à un écosystème complet autour du sport, s’est dévoilée au début de l’été 2023, après deux années de développement, notamment financé par une levée de fonds de 700 000 euros. En quelques mois, la plateforme, qui vise une audience mondiale, a été téléchargée plus de 5 000 fois et ses associés, Guillaume et Quentin Michel de Pierredon et Sullivan Tronchet concentrent désormais leurs efforts sur la finalisation des outils commerciaux et de gestion pour les professionnels, coachs sportifs, propriétaires de clubs ou présidents d’associations. Dès 2024, les premières mises à jour communautaires pour favoriser les challenges sportifs ou les interactions entre swiiters, seront proposées, avant la gamification sportive. Pour atteindre leurs objectifs, les associés "finalisent des partenariats avec des acteurs économiques et marketing de l’industrie sportive et préparent une levée de fonds pour la fin d’année 2023." Pour eux, 2024 sera l’année de la croissance et de la préparation vers une adoption bien plus large de la plateforme.
Ipsag0 transforme les denrées alimentaires inexploitées en poudre à biscuits
La société aixoise Ipsag0, créée en janvier 2022 par Thibault Venezia et Renaud Alouche, a pour vocation de transformer des denrées alimentaires inexploitées en farine utilisées dans la fabrication de biscuits, qui sont ensuite commercialisés sous la marque Ipsag0. Courant 2023, elle s’est installée dans de nouveaux locaux de 130 m² à Aix-en-Provence, ce qui devrait lui permettre de tripler sa production, jusque-là limitée à 500 sachets par semaine. Un investissement de 210 000 euros, en grande partie financé par des prêts bancaires, avec le soutien de France Active, Bpifrance, Initiatives Pays d’Aix… L’entreprise se mobilise pour une alimentation plus saine et raisonnée et pour la réduction du gaspillage alimentaire, rappelant que les agriculteurs perdent en effet souvent 15 à 20 % de leur production. Ipsag0 leur permet ainsi de valoriser ce qui jusque-là était des pertes. Ipsag0 vise un chiffre d’affaires de 380 000 euros en 2024.
