Michelin réduit ses effectifs à Cholet, deuxième site français du groupe
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Michelin réduit ses effectifs à Cholet, deuxième site français du groupe

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Michelin prévoit de supprimer 90 postes en 2021 sur les 1 250 salariés en CDI de l'usine de Cholet, dans le Maine-et-Loire. La direction évoque une baisse du carnet de commandes et la concurrence internationale.

Employant 1 250 personnes en CDI à Cholet, l'usine Michelin fabrique notamment des pneus de camionnettes, 4x4 et SUV — Photo : Com Son Image

À Cholet, dans le Maine-et-Loire, Michelin prévoit de supprimer 90 postes en 2021 sur les 1 250 salariés en CDI que compte l’usine locale. Connu pour fabriquer des pneus de camionnettes, 4x4 et SUV ainsi que des mélanges de gomme, le site de Cholet s’étend sur 25 hectares de bâtiments. Il s’agit du deuxième site français de Michelin par sa taille, derrière son fief historique de Clermont-Ferrand.

Pour expliquer ce choix la direction pointe une baisse du carnet de commandes (expliquant la réduction de 35 postes) mais aussi le besoin d’accroître la compétitivité face à la concurrence internationale. " Sur le marché des camionnettes, il y a notamment celle des produits asiatiques sur les modèles low-cost mais surtout, en ce qui nous concerne, la concurrence des pays d’Europe de l’Est sur les modèles haut de gamme ", détaille Olivier Cocheteux, le directeur de l'usine.

Automatisation et simplification

Pour s’adapter, un plan d’actions visant à améliorer la compétitivité va progressivement se déployer sur le site choletais avec, entre autres, des projets " d’automatisation et de simplification, de digitalisation, de réduction du gaspillage ou encore d’amélioration des conditions de travail ". Concernant l’automatisation, le directeur cite par exemple l’utilisation d’un " cobot " un robot d’assistance à l’homme, pour le nettoyage de moules de cuisson, l’une des dernières étapes où se font la sculpture et le marquage du pneu.

Une enveloppe de plus de 3 millions d’euros doit être débloquée pour ce plan d’action, en plus d’autres investissements déjà prévus. Les gains obtenus au final déboucheront sur une réduction de la main d’œuvre.

" Aucun départ contraint "

Pas de licenciement économique à attendre pour autant. " Il n’y aura aucun départ contraint, assure Olivier Cocheteux. Toute personne souhaitant rester en aura l’opportunité. " Cette baisse d’effectif de 7 % s’effectuera via des départs en retraite ou préretraite, le non-renouvellement de CDD et autres contrats temporaires, la mobilité interne avec la possibilité de travailler sur d’autres sites du groupe. Ou encore des mobilités externes, par exemple pour des personnes ayant un projet de création d’entreprise, de reconversion ou formation professionnelle, etc., en recourant à des ruptures conventionnelles collectives.

Plan de compétitivité sur trois ans

Côté syndicat, certains craignent que cette réduction de postes se répète à l’avenir. En partie parce que le plan visant à améliorer la compétitivité s’étendra au total sur trois ans (de nouveaux projets devant être élaborés fin 2021 puis fin 2022).

L’augmentation des ventes fera partie des clefs. Car à carnet de commandes stable, l’amélioration de la compétitivité conduira mécaniquement à une diminution de l’effectif, explique en substance Olivier Cocheteux.

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