Le groupe Michelin annonce qu’il s’associe à la société financière Antin (220 salariés) et à Scandinavian Enviro Systems, pour construire la première usine de recyclage de pneus en fin de vie en Suède. Enviro a développé une technologie brevetée de recyclage qui permet d’extraire des matières premières de pneus, notamment du noir de carbone et de l’huile pyrolyse, permettant de produire des pneumatiques neufs.
En mars 2023, Antin et Enviro ont créé une coentreprise pour construire une série d’usines en Europe. " Michelin a fortement soutenu la création de cette joint-venture, rappelle Maude Portigliatti, directrice business matériaux de haute technologie de Michelin. L’aventure a débuté en 2020 avec l’entrée de Michelin au capital d’Enviro pour accompagner la maturation de cette technologie. " Michelin est aujourd’hui actionnaire minoritaire de la coentreprise (Antin est majoritaire et Enviro dispose d’une option pour devenir un actionnaire minoritaire important).
Une usine opérationnelle en 2025
La construction de la future usine en Suède a déjà commencé. Elle devrait être opérationnelle en 2025. Avec un objectif initial de traitement d’environ 35 000 tonnes de pneus en fin de vie par an, l’usine devrait créer jusqu’à 50 emplois localement dans sa première phase.
La coentreprise a d’ores et déjà signé une série de contrats pluriannuels concernant la fourniture de pneus en fin de vie ainsi que de noir de carbone et d’huile de pyrolyse. Michelin fait d’ailleurs partie de ces premiers clients. "Ce programme est parfaitement en ligne avec les objectifs stratégiques du groupe Michelin d’atteindre 100 % de matériaux renouvelables et recyclés à horizon 2050, en réduisant l’impact environnemental global de ses pneumatiques ", précise Maude Portigliatti.
D’autres usines à venir en Europe
Une fois l’usine suédoise opérationnelle, la coentreprise entreprendra la construction d’usines supplémentaires, dans d’autres pays européens, afin d’assurer un déploiement rapide de cette technologie. Antin et Enviro ont déjà convenu d’un plan de financement pour la construction de ces usines. Le volume de pneus arrivant à la fin de leur cycle de vie et qui sont ensuite mis au rebut n’a cessé d’augmenter, pour atteindre aujourd’hui 3,5 millions de tonnes par an, rien qu’en Europe.
