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Mehdi Méniri (franchisé Colombus Café et Yogurt Factory) : "Dans les affaires comme dans le football, il faut de la rigueur"
Grand Est # Commerce de détail # Commercial

Mehdi Méniri (franchisé Colombus Café et Yogurt Factory) : "Dans les affaires comme dans le football, il faut de la rigueur"

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Ancien joueur professionnel, défenseur pour le FC Metz ou encore l’AS Nancy Lorraine, Mehdi Méniri met aujourd’hui toute son énergie au développement de ses magasins franchisés, Colombus Café et Yogurt Factory. Fidèle à sa rigueur dans le travail, le dirigeant lorrain veut atteindre les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les 5 ans.

Medhi Méniri - Franchisé — Photo : Cassandra Charlier - L'Atelier Cap Com

Dans le Grand Est, vous êtes connu pour votre carrière dans le football, avec un début chez les professionnels à Nancy (1996-2000) puis un passage à Metz (2003-2006). Vous vous considérez comme un footballeur reconverti ou comme un dirigeant qui a fait du football dans le passé ?

Un dirigeant qui a fait du football dans le passé. Je continue à jeter un coup d’œil sur le foot, sur mes anciens clubs, sur la trajectoire de mes anciens coéquipiers, donc je m’y intéresse quand même. Mais pour ma part, j’ai complètement arrêté le foot, je ne joue même pas en amateur. D’abord je n’ai plus trop envie et ensuite j’ai beaucoup de choses à faire, le métier de dirigeant est très prenant.

Est-ce que l’univers du football est une bonne école pour apprendre à diriger une entreprise ?

Bien sûr, parce que c’est une école de la rigueur, de l’importance du travail. Dans le football, dans le sport, c’est du travail physique, c’est le dépassement de soi. Et je pense qu’en tant que dirigeant d’entreprise, ça demande aussi une rigueur et un dépassement de soi, pour réussir à tout mettre en œuvre pour tenir les objectifs. Évidemment, dans le sport, c’est plus physique, alors que le management est plus un exercice mental. Mais ça se rejoint notamment sur la question de la rigueur. Et aussi sur la notion de concurrence. Ce qu’on voit à la télé, c’est onze joueurs, mais au quotidien, un groupe, c’est une trentaine de joueurs. Donc tous les postes sont doublés. Et là aujourd’hui, je retrouve un peu cet esprit dans ce que je fais : face à la concurrence, au quotidien, il faut de la rigueur.

Vous travaillez déjà avec deux franchises, Colombus Café et Yogurt Factory. Dans les affaires comme dans le football, l’idée est d’aller toujours plus loin ?

Je suis en négociation avec une troisième franchise, française également. Ce n’est pas encore signé, mais je peux déjà vous dire que ce sera dans l’épicerie fine. Normalement, ce sera fait avant la fin de l’année. Aujourd’hui, j’essaie de développer un maximum pour essayer d’être tranquille dans quelques années. Chaque franchise est complètement indépendante mais je prends exemple sur un entrepreneur, Kamel Boulhadid, le fondateur du groupe BK, à Mulhouse. J’ai envie de me mettre à son niveau, mais objectivement, je pense que je n’y arriverai pas, parce que j’ai démarré tard. Mais je prends exemple. Mon objectif, est d’avoir une vingtaine de magasins dans les 5 ans à venir. Aujourd’hui, l’ensemble de mes magasins doivent peser 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires pour une soixantaine de salariés. Et l’idée serait d’arriver à un groupe réalisant 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Vous avez ouvert en mars dernier deux Colombus Café à Farébersviller, en Moselle, et à Épinal, dans les Vosges, portant votre total à cinq cafés en Lorraine. Vous souhaitez donc imposer la marque rapidement ?

Ce sont des projets qui auraient dû être réalisés l’année dernière, mais nous avons déploré un peu de retard sur les dossiers d’aménagement. Au final les deux projets se retrouvent lancés à une semaine l’un de l’autre, sans que cela soit programmé. Farébersviller, c’était une évidence parce que nous n’étions pas dans ce secteur-là. Pour Épinal, ça faisait quand même trois ans que je cherchais un emplacement, parce que je suis persuadé que c’est une ville qui est en train de se redynamiser.

En tant que franchisé, avez-vous d’autres opportunités pour densifier votre réseau ?

Aujourd’hui, je suis dans une dynamique d’ouverture avec la franchise Colombus Café. Les opportunités sont là, et dans le futur, il y a un nouveau projet d’ouverture qui devrait se concrétiser, d’ici l’été, dans le secteur de Nancy. Ce n’est pas encore signé, mais le projet a bien avancé, nous sommes à 90 % de la finalisation du projet.

Quel est le montant moyen à investir pour ouvrir un Colombus Café ?

Cela dépend des secteurs, de la taille du magasin, de l’emplacement, en centre-ville ou en centre commercial. On ne peut pas parler de tarif type, mais grosso modo, ça tourne autour de 300 000 €. Ensuite, le recrutement n’est pas une difficulté, mais ce qui pose problème, ce sont les arrêts maladies qui arrivent comme ça, du jour au lendemain. Au niveau d’une équipe de six personnes, pour tenir la semaine et les longues journées, dès qu’il y a quelqu’un d’absent, ça fausse tout et ça devient compliqué.

Face à la grosse machine de dimension mondiale qu’est Starbucks, l’idée de Colombus Café est de jouer une carte plus locale, française ?

L’enseigne Colombus Café fête ses 30 ans cette année, c’est une franchise française, malgré le nom qui pourrait laisser penser que l’origine est américaine ou anglaise. Nos clients commencent à apprécier le made in France, et en termes de magasins en France, avec près de 260 magasins, on doit être un petit peu au-dessus de l’enseigne que vous citez. En région, la moyenne de chiffre d’affaires d’un Colombus Café tourne autour de 500 000 €.

Pourquoi avoir choisi de vous lancer dans une autre aventure en franchise, avec Yogurt Factory ?

C’est aussi une franchise française, et d’ailleurs je ne souhaite travailler qu’avec des enseignes françaises. Nous vendons des yaourts glacés, et j’ai ouvert le premier magasin dans la région à Metz et aujourd’hui, j’en ai quatre, à Nancy, à Luxembourg et à Strasbourg, car je suis le franchisé pour tout le Grand Est. Avant cet été, j’ai prévu d’ouvrir un deuxième magasin à Strasbourg.

Grand Est # Commerce de détail # Commercial # Made in France