MediaClinic va ouvrir son capital avant une levée de fonds en 2023
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MediaClinic va ouvrir son capital avant une levée de fonds en 2023

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Avant fin 2022, l’enseigne angevine MediaClinic comptera 12 magasins sur le territoire national et veut en signer 3 nouveaux d’ici janvier 2023. Une ouverture du capital est prévue prochainement avant une levée de fonds en 2023, pour permettre une réelle accélération du double-concept de la marque : la vente d’appareils multimédia de seconde main et leur réparation sur place.

Philippe Cougé est le PDG de MediaClinic, dont le premier magasin a ouvert en 2016 à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze — Photo : Olivier Hamard

"Avec le Covid, nous avons 18 mois de retard mais ce n’est pas grave, concède Philippe Cougé, à la tête à Angers avec son épouse Véronique de l’enseigne MediaClinic. L’année 2022 a été très bonne et l’enseigne est portée par la vague d’écoresponsabilité. Nos dix magasins tournent très bien et nous en ouvrons deux en fin d’année à Arras (Pas de Calais) et Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime)." Les fondateurs de la franchise Gamecash, spécialisée dans les jeux vidéo de seconde main et le rétrogaming, née en 2003, ont imaginé MediaClinic en partant d’une même envie : donner une seconde vie aux appareils multimédia. "Le concept fonctionne sur deux jambes, précise Philippe Cougé, la réparation et le rachat au comptoir. Sur la première, nous pouvons être concurrencés, mais sur le rachat au particulier, nous avons trente ans d’expérience et nous faisons le choix d’acheter local et en circuit court."

Ouverture de capital

75 % de l’offre de seconde main est ainsi sourcée localement, et les 25 % restants de produits reconditionnés proviennent de partenaires fournisseurs, comme Largo à Nantes, Itancia à La Jubaudière (Maine-et-Loire) ou Cordon à Dinan (Ille-et-Vilaine). "C’est la même chose pour les accessoires, complète Philippe Cougé. Nous sommes très exigeants quant à l’origine et l’écoconception. Nous voulons aussi renforcer la RSE, en travaillant sur les sacs, les tickets, les déchets ou les éclairages en boutique."

MediaClinic souhaite maintenant ouvrir son capital. Une forme de tour de table intermédiaire auprès d’investisseurs opérationnels, de l’ordre de 500 000 à 600 000 euros, pour consolider avec une quinzaine de magasins, et aller ensuite vers une levée de fonds conséquente, autour de 5 millions d’euros, en 2023. Ce qui donnerait à la marque l’élan souhaité par ses fondateurs. "Le concept est aujourd’hui éprouvé et fonctionne, ajoute Philippe Cougé. Nous devrions aussi signer trois nouvelles ouvertures avant la fin du mois de janvier prochain."

Deux types d’implantations

Si pour Gamecash le déploiement s’est effectué en franchises, avec aujourd’hui 40 magasins, le choix a été fait pour MediaClinic de développer le réseau en licence de marque ou en point de vente intégré, avec deux types d’implantation : des magasins traditionnels, comme à Angers, Arras (Pas de Calais) ou Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), actuellement le plus important du réseau avec environ 1 million d’euros de chiffre d’affaires en progression de 20 % cette année, ou des points de vente moins grands. "Ce sont des kiosques de 9 ou 16 m2, précise Philippe Cougé, avec la même offre plus concentrée. Le concept a pour vocation de s’installer par exemple dans une galerie de grande surface. C’est pour nous une clé d’entrée dans la grande distribution car cela demande moins d’espace qu’un magasin."

Les deux concepts permettent à l’enseigne de cibler plusieurs types d’exploitants : un licencié qui implante une boutique en ville ou un indépendant de la grande distribution qui ajoute un kiosque à sa grande surface. "Nous voulons aussi travailler sur la mobilité, ajoute Philippe Cougé, en amenant les réparateurs au plus près des gens, avec des "mediabike", par exemple sur les lieux de travail. Ce sont de nouveaux modèles auxquels nous réfléchissons."

Atelier de reconditionnement

Pour accélérer le déploiement du réseau et pour envisager un développement de ces solutions alternatives, MediaClinic envisage donc une levée de fonds en 2023. Avec aussi le souhait de mettre en place à Angers une école de formation à la réparation multimédia, et lancer ensuite un atelier de reconditionnement. "Nous voulons le faire pour nous, précise le dirigeant, pour traiter du volume, environ 500 à 1 000 pièces par mois, et répondre à des besoins comme ceux d’entreprises qui souhaitent changer leur parc. Mais nous ne ferons pas de vente en ligne et n’allons pas concurrencer nos fournisseurs. Nous voulons aussi mettre en place une centrale de test de pièces détachées pour améliorer la qualité du sourcing. La levée de fonds, de l’ordre de 5 millions d’euros, devrait nous permettre de lancer tout cela."

6 ans après l’ouverture du premier magasin à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, l’un des enjeux pour MediaClinic est aussi maintenant de se déployer à la fois en magasins et en kiosques. Pour cela, la marque travaille sur deux fronts : Attirer les potentiels licenciés indépendants et négocier auprès des grandes surfaces. " Nous préférerions convaincre les réseaux complets, ajoute Philippe Cougé, mais nous ne voulons pas être en exclusivité avec une seule marque."

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