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Malàkio accélère son développement avec l’ouverture de son capital
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Malàkio accélère son développement avec l’ouverture de son capital

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Le spécialiste des objets et du mobilier en coquillages recyclés Malàkio change de dimension. En plus d’un déménagement dans un plus grand atelier à Rezé (Loire-Atlantique), la jeune entreprise fait entrer quatre investisseurs dans son capital. Avec des recrutements à la clé et une trésorerie pour étoffer son outil industriel.

Morgan Guyader et Hugo Kermarrec, cofondateurs de Malàkio, une entreprise qui fabrique des objets à partir de coquillages recyclés — Photo : David Pouilloux

Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de consommer nombre de coquillages - huîtres et coquilles Saint-Jacques en tête. Et si ces coquilles vides servaient à confectionner des objets ou des plans de travail au design soigné ? "Nous menons une opération de récolte de coquilles Saint-Jacques au marché de Talensac, à Nantes, rapporte Morgan Guyader, cofondateur de Malàkio avec Hugo Kermarrec. C’est dans la ligne de ce que nous voulons faire : recycler des coquillages consommés en local et ne rien prélever dans le milieu naturel."

Au-delà de cette anecdote, la jeune pousse nantaise vit plusieurs étapes clés de son développement. La première est un déménagement, de Bouguenais à Rezé, avec des locaux qui passent de 150 à 340 m2. "Nous n’avions pas de véritables bureaux séparés de l’atelier où nous produisons nos objets (planches apéro, dessous de verre, cadres de miroir…), explique Morgan Guyader. Nous avons eu deux gros projets en commande et notre carnet se remplit chaque jour. Il nous fallait de l’espace, notamment pour les pièces d’exception, comme des plans de travail, des crédences…"

Quatre business angels

Très sollicitée par des investisseurs, Malàkio qui signifie "mollusque" en grec, propose donc des objets éco-conçus à base de coquilles broyées solidifiés grâce à un liant minéral. Voilà un an, elle avait envisagé une levée de fonds pour 2022, levée de fonds finalement reportée fin 2023. "Nous passons d’abord par une étape plus simple, avec l’entrée au capital de 4 business angels, à hauteur de moins de 15 %, précise Morgan Guyader. C’est pour nous une façon de renforcer le board de notre entreprise." Ces 4 personnes sont des patrons de grosses entreprises, "des connaisseurs du monde des incubateurs. Nous pourrons profiter de leurs conseils pour nous développer et nous structurer."

Avec la somme débloquée, dont le montant reste confidentiel, Malàkio envisage notamment deux recrutements clés, un responsable d’atelier et un responsable commercial. "La moyenne d’âge de nos 7 salariés actuels est de 25 ans. On recherche des profils séniors, pour gagner en expérience, note le jeune chef d’entreprise, ancien élève de l’école de design Nantes Atlantique. L’apport en trésorerie de nos business Angels servira aussi à financer l'achat de nouveaux moules et un outillage supplémentaire pour élargir notre offre et gagner en qualité."

Un incubateur pour accélérer

L’autre événement à venir est le passage par l’accompagnement d'un 'incubateur spécialisé dans le développement des jeunes pousses de la transition environnementale dans les secteurs du mobilier et de l’immobilier. "Nous sommes en phase de forte accélération, nous devons être épaulés pour bien faire les choses, estime Hugo Kermarrec, le cofondateur. Cela nous permettra d'étoffer notre réseau de distribution et celui de ses partenaires industriels potentiels, mais aussi de bénéficier de conseils pour optimiser la production et mesurer son impact environnemental."

Attaché à produire et à vendre local, Malàkio a décroché ses premiers clients du côté des restaurants, hôtels, en Bretagne et Pays de la Loire, et des enseignes de distribution de qualité. Les objets à l’inspiration maritime sont aujourd’hui distribués dans une cinquantaine de points de vente, y compris à l'international, en Belgique et en Suisse. "Nous avons recyclé 15 tonnes de coquillages en 2022, nous visons les 60 tonnes en 2023 et 140 tonnes en 2024." Le chiffre d’affaires, de 230 000 euros en 2022, devrait suivre la même courbe ascendante. La levée de fonds pour 2023 se situerait dans la fourchette de 400 000 à 600 000 euros et viserait à recruter "pour transformer cette TPE en vraie PME".

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