Le laboratoire pharmaceutique Lilly France (CA 2023 : 490 M€ ; 1 700 collaborateurs dont 1 200 en Alsace), filiale du groupe américain Eli Lilly and Company, investit 160 millions d’euros sur son site de production de Fegersheim (Bas-Rhin) pour développer des médicaments innovants.
L’annonce a été effectuée, lundi 23 octobre, en présence de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie. "Cet investissement est la preuve que nous sommes capables de produire en France de manière innovante, décarbonée, compétitive et conquérante", a-t-il salué au cours d’un point presse.
La fabrication du Mounjaro en ligne de mire
Sur cette enveloppe de 160 millions d’euros, issus de fonds propres, 107 millions sont dediés à la création d’une ligne de production à grande vitesse destinée à fabriquer le Mounjaro, médicament contre le diabète de type 2, qui est déjà disponible aux États-Unis, en Australie, au Japon et en Suisse. 35 millions vont être consacrés à la création d’une nouvelle ligne dédiée à des stylos injecteurs pour les traitements du diabète. Ces unités de production devraient être mises en service en 2026 dans le but de produire 100 millions d’unités par an en 2030. "Cela va permettre d’augmenter sensiblement les capacités de production du groupe au niveau mondial", a souligné Marcel Lechanteur, PDG de Lilly France tout en précisant que "ce médicament peut changer la vie de millions de patients". Le reste servira à moderniser le site alsacien et à réduire son impact environnemental avec l’installation d’un centre de biomasse et un centre de recyclage des stylos à injection.
Des anticorps monoclonaux contre la maladie d’Alzheimer
Le site de Fegersheim se prépare également à produire des anticorps monoclonaux dont le premier traitement de la maladie d’Alzheimer made in France. "L’ambition est d’attirer la fabrication des molécules les plus innovantes du groupe et de jouer un rôle clé dans la production mondiale. Nous sommes mobilisés à relever des défis de santé publique dans cinq domaines thérapeutiques majeurs : le diabète, l’obésité, l’oncologie, les maladies inflammatoires et les maladies neurodégénératives", a poursuivi Marcel Lechanteur. Ces cinq dernières années, Lilly France avait déjà investi 400 millions d’euros afin de permettre au site bas-rhinois d’être à la pointe de la technologie.
