Avec des conditions de financement de plus en plus exigeantes, l’inflation et la hausse des différents coûts, les transactions immobilières dans le secteur professionnel en Maine-et-Loire auraient pu enregistrer en 2022 un certain tassement. Or, les chiffres produits par l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise, qui s’appuie sur les données fournies par les professionnels du secteur et les collectivités partenaires, les bailleurs, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et la Chambre des notaires, montrent que l’activité est demeurée soutenue l’an passé.
L’agglomération angevine en tête
Angers et son agglomération ont porté en 2022 cette résilience dans le domaine de l’immobilier d’entreprise. Avec une demande placée de 46 071 mètres carrés l’an dernier contre 44 440 mètres carrés en 2021 dans l’immobilier de bureau, et de 141 800 mètres carrés dans les locaux d’activité ou entrepôts contre 130 125 mètres carrés l’année précédente, le Maine-et-Loire a enregistré une activité importante en 2022. Aussi bien dans les transactions de bureaux (+6 %) que dans celles de locaux d’activité ou d’entrepôts, qui avaient reculé en 2021, le territoire d’Angers Loire Métropole s’est montré dynamique : "Cette reprise est notamment imputable à la concrétisation d’une opération d’envergure avec l’arrivée du transporteur et logisticien Ageneau (à Trélazé, NDLR) et à l’arrivée sur le marché de nouveaux produits, note l'Observatoire de l'immobilier d'entreprise de Maine-et-Loire. Si la demande à l’achat est soutenue, la location reste dominante avec 70 % des transactions."
Le Choletais, qui concentre 31 % des locaux d’activité du département, a connu une légère baisse des transactions, avec néanmoins une particularité : trois entreprises sur quatre font le choix de la construction en comptes propres et de nouvelles opérations conséquentes ont été menées en 2022, comme celles des entreprises Elora à La Séguinière (déménagement dans 6 000 mètres carrés, anciens locaux d’IKKS), Dixneuf à La Romagne (extension de 5 000 mètres carrés) ou encore Grolleau à Montilliers (agrandissement de 2 500 mètres carrés).
Deuxième semestre 2022 plus contrasté
Si la tendance a globalement été positive en 2022 pour l’immobilier d’entreprise, la fin d’année a enregistré un léger recul : " Au deuxième semestre 2022 comme au début de cette nouvelle année, indique Christophe De Guisti, président du Club Immobilier Anjou, le coût des matières premières et la hausse des taux d’intérêt, entre autres, ont fini par avoir raison de la surprenante résilience que nous observions ces derniers temps." Un constat qui pourrait se traduire par un tassement des transactions dans les prochains mois, comme le souligne le président de la CCI 49, Matthieu Billiard : "Dernier sursaut avant un ralentissement possible ? L’envolée des prix et la situation du commerce, reflet immédiat d’une conjoncture moins florissante, sont autant de signaux faibles à intégrer."
