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Les recrutements de cadres ralentissent en Nouvelle-Aquitaine
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Les recrutements de cadres ralentissent en Nouvelle-Aquitaine

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La tendance est au ralentissement pour l’emploi cadre dans la région, après une année 2022 particulièrement dynamique. Dans un contexte inflationniste, le salaire est devenu l’élément essentiel de différenciation pour des emplois concentrés dans l’industrie et les services à forte valeur ajoutée comme les banques ou assurances.

58 % des emplois cadres de Nouvelle-Aquitaine sont concentrés dans les services — Photo : ©MIND AND I

L’heure est à l’attentisme pour l’emploi des cadres. Après une année 2022 qualifiée de "record" par l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) de Nouvelle-Aquitaine avec 14 420 recrutements, les prévisions de 2023 sont en retrait à 13 100 recrutements. Le volume d’offres, s’il reste en hausse de 18 % par rapport à 2019, est bel et bien orienté à la baisse avec 3 037 offres en septembre contre 3 388 en juin et 3 879 en mars.

L’essentiel de l’effectif néoaquitain (249 700 cadres dont 58 % dans le secteur des services) est, sans surprise, basé en Gironde et sur la métropole bordelaise. Les Pyrénées-Atlantiques (30 500 cadres) et les Deux-Sèvres (20 100) se distinguent, l’un pour sa forte présence industrielle et l’autre pour une forte concentration d’activités tertiaires bénéficiant d’un fort taux d’encadrement comme les banques, assurances et mutuelles. 13 % des cadres de Nouvelle-Aquitaine sont situés dans l’emploi privé contre 18 % en Auvergne-Rhône-Alpes ou 17 % en Occitanie. Les secteurs de la comptabilité, du commercial et de l’informatique concentrent l’essentiel des profils recherchés.

Priorité salariale

Au rayon des changements notables, la question du salaire est devenue essentielle, portée par le contexte inflationniste. "La rémunération s’affirme comme la principale motivation à changer d’entreprise, ce qui n’a pas toujours été le cas puisqu’on parle aussi beaucoup de sens au travail, de contenu de mission ou d’organisation du management", détaille Valérie Fenaux, récemment nommée déléguée régionale de l’Apec Nouvelle-Aquitaine. "44 % des cadres estiment qu’ils pourraient gagner au moins 5 % (50 000 euros en médiane) de plus à un poste équivalent", ajoute-t-elle. Près de 40 % des cadres interrogés dans un panel trimestriel envisageaient d’ailleurs de changer d’entreprise dans les douze prochains mois.

L’Apec incite les recruteurs à afficher la rémunération dans leurs annonces comme un élément différenciant. "Cela concerne actuellement environ la moitié des offres, un chiffre à peu près stable, mais nous poussons pour l’augmenter. Pour certains cadres, ce sont des critères non négociables", termine la porte-parole.

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