Les imprimantes 3D de Lynxter se déploient en dehors des frontières hexagonales. Cette entreprise créée en 2016 et basée à la Technocité de Bayonne conçoit et fabrique des imprimantes 3D pour les professionnels. Elles permettent aux industriels de réaliser des prototypes, en utilisant des machines très polyvalentes, car capables d'imprimer par extrusion de multiples matériaux et procédés (thermoplastiques, liquides, pâtes).
Depuis 2021, Lynxter s'est développé à l'international, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Belgique, en Espagne, aux Etats-Unis et au Canada. Présente au CES de Las Vegas au mois de janvier 2023, la société, dont la grande majorité des clients se trouve aujourd'hui en France et en Europe, a pour ambition de croître également sur le marché américain.
Elle commercialisera outre-Atlantique ses deux modèles d'imprimantes 3D : la S600D, la première à avoir été mise sur le marché et la S300X, en cours de déploiement dont les premiers modèles devraient être livrés en mai ou en juin 2023. "Il s'agit d'une nouvelle génération d'imprimantes 3D. Le premier modèle, la S600D, où on interchange les têtes d'outils, permet d'aller chercher une très grande variété de matériaux. Cette polyvalence couplée à la réactivité de la fabrication additive permet de développer des nouveaux produits très rapidement. On s'est rendu compte qu'on avait un différentiateur fort sur l'impression 3D de matériaux liquides comme les silicones et les polyuréthanes. On est bien partis pour être leaders mondiaux sur ce marché. On a donc voulu proposer aussi une machine qui se concentre sur les technologies liquides avec la S300X", explique Thomas Batigne, président de Lynxter.
Les secteurs intéressés par les produits de l'entreprise basque sont diversifiés : industrie (plasturgie, aéronautique, automobile, luxe…), santé (notamment orthopédie) ou R&D.
Levée de fonds au printemps
Employant 25 salariés et affichant en 2021 un chiffre d'affaires de 1,08 million d'euros, l'entreprise a été créée est est toujours dirigée par trois anciens étudiants (Thomas Batigne, Karim Sinno et Julien Duhalde), qui se sont rencontrés sur les bancs de l'école d'ingénieurs ENIT, à Tarbes en 2015. Le projet étudiant a pris une autre dimension lorsque le trio est repéré par les équipes d'Airbus, qui recherchaient une imprimante pour faire du prototypage. Après une première commande pour l'avionneur, la jeune pousse basque a multiplié les marchés avec d'autres grandes entreprises, comme Schneider, Sanofi, Total, Hermès ou Matra. Après une première levée de fonds (de 1,5 million d'euros) en 2019, les trois fondateurs, majoritaires au capital, comptent finaliser un nouveau tour de table au printemps 2023. Les premiers objectifs seront d'étoffer la gamme de produits ainsi que l'équipe pour atteindre une trentaine de salariés fin 2023, et une cinquantaine d'ici quelques années. Dans l'optique d'une telle croissance, Lynxter projette de construire de nouveaux locaux de 3 500 m² pour fin 2024. Ils pourront, à terme, accueillir 100 salariés. Il s'agira d'une halle technique où les machines seront assemblées, regroupant les laboratoires et bureaux.
