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Les élèves de May’Usinage, l’école de l’UIMM Mayenne, ont commencé à réaliser des commandes d’entreprises
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Les élèves de May’Usinage, l’école de l’UIMM Mayenne, ont commencé à réaliser des commandes d’entreprises

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L’école mayennaise qui forme aux métiers de la métallurgie s’appuie sur la progression de ses élèves pour répondre à de vraies commandes d’entreprises locales. Un bon moyen de mettre du concret dans la formation pratique et de financer May’Usinage, ouverte à la rentrée 2023.

Bruno Rigouin, président de May’Usinage et de l’UIMM des Pays de la Loire — Photo : UIMM Pays de la Loire

Depuis début janvier, May’Usinage commence à réaliser des commandes pour des entreprises. Celles-ci permettent de couvrir en partie les coûts de fonctionnement de l’école, également financés par tiers par l’État et la Région. L’école de production de l’UIMM 53 qui a ouvert ses portes à la rentrée de septembre 2023 forme aux métiers de la métallurgie. Et propose le seul certificat d’aptitude professionnel (CAP) en Mayenne.

Des pièces pour des vélos-cargos ou l’aéronautique

Le premier client de l’école est HPR Solutions, un concepteur de vélos électriques basé à Changé, près de Laval. Une douzaine d’entreprises se sont déjà engagées à faire travailler l’école, comme Howmet Ciral à Évron.

Ces entreprises doivent "jouer le jeu", insiste Bruno Rigouin, le président de May’Usinage. "On ne peut pas demander à ces jeunes des commandes trop sophistiquées, surtout au début de leur formation. Il faut aussi accepter des délais de réalisation plus longs" qu’avec les fournisseurs habituels. Mais le jeu en vaut la chandelle : à terme, ces jeunes âgés de 15 à 18 ans constitueront un vivier de salariés formés pour les entreprises de métallurgie du département, qui peinent à recruter.

L’achat programmé d’un robot collaboratif

Un tiers de la formation se déroule en classe, pour les matières générales et la théorie technique, et deux tiers dans l’atelier pour apprendre à maîtriser le forage, le tournage, etc. May’Usinage est équipé d’une fraiseuse et d’un tour à commande numérique, et va investir pour septembre dans un robot collaboratif. "Le but est que ces jeunes soient capables de programmer seuls ce genre de machines avec un bras articulé", poursuit le dirigeant.

L’atelier de l’école de formation de l’UIMM 53 à Laval dispose d’un centre d’usinage et d’une tour à commande numérique — Photo : May'Usinage

Leur CAP en poche, certains poursuivront peut-être en bac pro ou BTS.

Une confiance retrouvée en soi et dans l’École

"On voit déjà qu’ils ont retrouvé confiance en eux et dans l’éducation", observe le président de l’école. Dans ses rangs, beaucoup d’élèves étaient en décrochage scolaire et cherchaient leur voie. "On a onze élèves qui viennent de Troisième ou de Seconde, dont certains n’allaient plus tous les jours, voire plus du tout à l’école l’an dernier, raconte Bruno Rigouin. Chez nous, ils viennent chaque jour. Et on est agréablement surpris de la progression qu’ils ont eue dès la première année."

À la rentrée de septembre 2024, les effectifs doubleront avec l’arrivée d’une nouvelle promotion en première année. Entre rentabilité et volonté de laisser les encadrants suffisamment disponibles pour le suivi personnalisé des jeunes en formation, chaque promotion se composera d’une douzaine d’élèves environ.

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