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Le groupe de menuiseries Liébot inaugure une nouvelle usine en Vendée
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Le groupe de menuiseries Liébot inaugure une nouvelle usine en Vendée

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La société K-line, fer de lance du groupe Liébot, vient d’inaugurer une nouvelle usine aux Herbiers, en Vendée. Bénéficiant d’un investissement de 32 millions d’euros, cette dernière est dédiée aux menuiseries du tertiaire. Cet axe de diversification, qui représente actuellement 10 % des activités de K-line, devrait limiter en partie la baisse d’activités liée à la crise du logement neuf.

L’usine K-line City sera entièrement dédiée aux menuiseries pour les bâtiments du tertiaire — Photo : Antoine Tatin

L’activité a débuté aux Herbiers. Depuis avril 2023, l’usine K-line City produit déjà 250 châssis de fenêtres par semaine. Et cela, entièrement pour les bâtiments du tertiaire. Ce nouveau site industriel vise une montée en puissance afin d’atteindre, à horizon 2026-2027, environ 1 700 châssis par semaine. Cette nouvelle usine de 23 500 m², estampillée K-line (CA 2022 de 471 M€, 1 800 salariés), filiale principale du groupe Liébot (4 500 salariés), a nécessité un investissement de 32 millions d’euros. "Le choix a été fait de ne pas pousser le curseur de l’automatisation trop loin après l’usinage. Il s’agit de menuiseries plus grandes et plus lourdes, et leur complexité rend difficile l’automatisation. De plus, nous avions à souhait de garder une ligne simple, plus robuste", expose Cyril Caillet, responsable du nouveau site, K-line City. Actuellement, 90 salariés travaillent sur le site, l’objectif étant d’atteindre 110 collaborateurs fin 2023.

La nouvelle usine K-line City s’étend sur 23 500 m² — Photo : K-Line

Privilégier le transfert de compétences

Si l’usine est nouvelle, ce n’est pas pour autant les premiers pas de K-line dans le tertiaire. "Nous avons commencé en 2015", poursuit Cyril Caillet. Un espace avait été aménagé au sein d’une autre filiale du groupe vendéen Liébot, l’usine Ouest Alu (354 salariés en 2021, 71 M€ de CA 2021), également basée aux Herbiers. En 2016, le tertiaire représentait alors 5 % du chiffre d’affaires de K-line, soit 14 millions d’euros. L’an dernier, cette proportion est passée à 10 % représentant 52 millions d’euros. Entre-temps, et suite à cette croissance, la direction décide de dédier un site entier à ce marché. "C’était l’étape suivante, afin de prolonger la démarche K-line au tertiaire. L’idée est de proposer une force de frappe industrielle", analyse Bruno Leger, directeur général du groupe Liébot.

Au sein de la direction, la discussion a été animée sur la localisation de l’usine. Garder un lien de proximité avec Ouest Alu, afin de profiter de leur savoir-faire, mais dans un bassin d’emploi où la main-d’œuvre manque. Ou s’installer ailleurs, là où le marché du travail est moins saturé, comme K-line a déjà pu le faire par le passé dans l’Ain. "Nous avons cette fois-ci opté pour le transfert de compétences en restant proche d’Ouest Alu. Nous avions besoin d’encadrements pour ces produits complexes. De plus, la tension sur le marché du travail tend à diminuer", justifie Bruno Leger.

Une baisse de chiffre d’affaires en 2024

En 2023, K-line s’attend à une croissance de son chiffre d’affaires, principalement liée à un carnet de commandes qui était bien plein l’année précédente. Mais ce dernier ne se remplit plus aussi vite. "En 2024, la crise du logement fera diminuer notre chiffre d’affaires. Dans ce contexte, la part du marché du tertiaire continuera de grandir", témoigne Bruno Léger, qui ne perd pas pour autant l’envie d’aller de l’avant. Le mois dernier, le groupe a investi 11,5 millions d’euros dans un site dédié à la fabrication de volets roulants. Quelques semaines avant, le groupe s’emparait d’une société allemande de plus de 500 salariés. Malgré le contexte économique, le groupe Liébot veut croire en l’avenir, et ne ferme pas la fenêtre aux investissements.

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