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Le groupe Brangeon annonce un investissement de 21 millions d’euros pour la valorisation des déchets ultimes
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Le groupe Brangeon annonce un investissement de 21 millions d’euros pour la valorisation des déchets ultimes

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Le groupe angevin Brangeon va implanter dans le Maine-et-Loire, sur la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges, un nouvel équipement, appelé Ecotri. Il permettra la valorisation de plus de 50 000 tonnes de déchets ultimes par an. L’investissement s’élève à 21 millions d’euros.

Victor Brangeon, directeur général du groupe Brangeon, qui va investir 21 millions d’euros dans une unité de valorisation des déchets ultimes dans le Maine-et-Loire — Photo : Groupe Brangeon

Spécialisé dans la collecte et gestion des déchets, le transport et la logistique, le groupe familial angevin Brangeon annonce la construction à La Poitevinière, sur la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges, d’une unité de valorisation des déchets ultimes appelée Ecotri. L’équipement sera implanté sur l’actuelle ISDND (installation de stockage des déchets non dangereux) du groupe. Brangeon va y construire un bâtiment de près de 1 700 mètres carrés, de 130 mètres de long sur 30 mètres de large, d’une hauteur de 13 mètres.

Le groupe angevin (235 M€ de CA 2022, 1 400 collaborateurs) annonce un investissement de 21 millions d’euros pour réaliser cet équipement, "étape cruciale dans l’évolution de notre entreprise", indique son directeur général Victor Brangeon.

Un site de valorisation de déchets "unique en Europe"

Ce futur site, que le groupe qualifie d'"unique en Europe", permettra la valorisation de 80 % de déchets ultimes, qui seront transformés en nouvelles matières au lieu d’être stockés. Ecotri traitera 65 000 tonnes de déchets par an, provenant d’entreprises ou de bennes de tout-venant de déchetteries du Maine-et-Loire, de Vendée, de Loire-Atlantique et de Mayenne. 52 000 tonnes seront ainsi valorisées, grâce à des procédés de tri optique, magnétique ou aéraulique (traitement d’air) et le recours à l’intelligence artificielle.

"Jusqu’à maintenant, précise David Guibert, directeur industriel de Brangeon Recyclage qui a élaboré ce projet, les techniques disponibles ne permettaient pas de trier tous les déchets ultimes issus des entreprises de manière satisfaisante. Nous surveillons depuis plusieurs années les innovations capables de calibrer les matières, de les identifier, les isoler, pour les trier. Nous mettons aujourd’hui en place un process inédit qui fera notamment appel à des robots de tri fonctionnant grâce à l’intelligence artificielle".

Les détritus transformés en matières premières

Les déchets mélangés, par les procédés utilisés, seront ainsi isolés et transformés ensuite en matières premières issues du recyclage, bois, gravats, ferraille et métaux, plastiques et polymères. Les fragments les plus fins permettront l’élaboration de CSR, combustible solide de récupération.

Un plan stratégique pour grandir

Couvrant un axe allant du Havre à Bordeaux dans le domaine de la gestion des déchets ménagers ou industriels, le groupe Brangeon développe parallèlement des activités de transport et de logistique. Il a défini l’an passé un plan stratégique appelé "un pacte positif" et ambitionne d’atteindre plus de 320 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025.

Il mène pour cela un autre projet d’envergure, aux côtés du groupe mayennais Séché Environnement (895 M€ de CA en 2022) un autre projet d’envergure : la construction d’un centre de tri interrégional à Loublande, dans les Deux-Sèvres. Ce dernier gérera les emballages ménagers d’un million d’habitants de l’ouest de la France, soit environ 50 000 tonnes par an. Il devrait être achevé en janvier 2025.

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