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Le Cetim investit 25 millions d'euros pour accompagner les industriels de la filière hydrogène
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Le Cetim investit 25 millions d'euros pour accompagner les industriels de la filière hydrogène

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Le Cetim vient d’annoncer le lancement d’Hymeet, un centre d’ingénierie et d’essais sur les matériaux liés à l’hydrogène. Ce projet sera implanté dans les Pays de la Loire, à Nantes ou à la Roche-sur-Yon. À la clé : un investissement de 25 millions d’euros et une centaine d’emplois d’ingénieurs et de techniciens.

Au sein des partenaires de HyMeet : Airbus, qui planche depuis de nombreuses années sur des projets d'avions à zéro émission de CO2 grâce à l'utilisation de l'hydrogène — Photo : Airbus

Le monde de l’hydrogène est en pleine effervescence. Il est même difficile de savoir combien de PME et d’ETI, ainsi que de grands comptes se précipitent sur ce nouvel eldorado. Quoi qu’il en soit, un nouvel acteur se positionne sur ce secteur et pas des moindres : le Cetim. Le Cetim ? Un centre technique français de recherche et de développement qui pèse 150 millions d’euros de chiffre d’affaires et met ses compétences au service des entreprises de la mécanique industrielle. Il vient d’annoncer le lancement d’HyMeet, un centre d’ingénierie et d’essais sur les matériaux liés à l’hydrogène. Ce projet sera implanté dans les Pays de la Loire, à Nantes ou à la Roche-sur-Yon. Un investissement de 25 millions d’euros est programmé, dont une première tranche de 11 millions dès 2022. À la clé : une centaine d’emplois d’ingénieurs et de techniciens.

"Sur le plan sociétal, nous sommes aujourd’hui à un tournant de l’histoire pour la transition énergétique et environnementale, déclare Christophe Champenois, directeur du projet au Cetim. Il y a un consensus entre les États, les industriels et les experts pour considérer que l’hydrogène sera capable de nous faire passer dans le monde de demain. L’emploi de l’hydrogène à grande échelle nécessite de mettre en place une chaîne de valeur robuste, et des infrastructures adaptées. Dans cette chaîne de valeurs de l’hydrogène, l’industrie mécanique est partout."

La partie émergée de l’iceberg

Pour assurer la production, la distribution et l’utilisation de l’hydrogène dans de multiples applications, il est nécessaire d’adapter les produits et notamment les équipements fluidiques : tuyaux, réservoirs, compresseurs, pompes, détendeurs, réservoirs de toutes tailles, de tous matériaux et pour tous les environnements. Avec le lancement du projet HyMeet, la filière mécanicienne s’assure la maîtrise technologique des changements qu’impose l’utilisation de l’hydrogène. "Le projet HyMeet est la partie émergée de l’iceberg, nous allons également proposer des services à l’ensemble des industriels, du conseil et de la formation, précise Christophe Champenois. L’hydrogène est un vecteur énergétique qui permettra de décarboner l’industrie et la mobilité."

Au sein des partenaires de HyMeet (Hydrogen Material and Equipement Engineering and Testing Center), on trouve le géant Airbus, qui planche depuis de nombreuses années sur des projets d’avions à zéro émission de CO2 grâce à l’utilisation de l’hydrogène. "Chez Airbus, nous avons pour ambition de développer le premier avion commercial à zéro émission d’ici à 2035, explique Loïc Buffet, ingénieur et chef de projet ZEDC (Centre de développement Zéro émission) du groupe Airbus. HyMeet nous aidera à dimensionner et optimiser l’architecture de nos réservoirs et de nos systèmes de distribution à hydrogène." L’industriel de l’aéronautique installera l’un de ses deux centres ZEDC à Nantes (Loire-Atlantique) et l’autre à Brême, en Allemagne.

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