Brest
Le bassin de Brest retrouve son niveau d'activité d'avant-crise
Brest # Conjoncture

Le bassin de Brest retrouve son niveau d'activité d'avant-crise

S'abonner

Serait-ce enfin la lumière au bout du tunnel ? Dans le bassin de Brest, la situation économique retrouve ses couleurs d’avant-crise sanitaire, selon la dernière enquête de conjoncture réalisée par l’Adeupa Brest-Bretagne. Mais les inquiétudes sont encore nombreuses pour les mois à venir…

Après deux ans de crise sanitaire, les entreprises du bassin de Brest retrouvent leur niveau d’activité de 2019, mais les perspectives restent incertaines pour les mois à venir — Photo : Jean-Marc Le Droff - JDE

Réalisée au second semestre 2021, la dernière enquête de conjoncture publiée par l’Adeupa Brest-Bretagne, la CCIMBO et la CCI Bretagne a été menée auprès de plus de deux mille chefs d’entreprise du bassin brestois. On y apprend notamment que 37 % des dirigeants interrogés ont vu leur chiffre d’affaires augmenter au second semestre 2021, contre 30 % pour le premier. Comme pour le premier semestre 2021, le commerce est toujours en retrait, avec 38 % des dirigeants de ce secteur déclarant une baisse de leur activité, suivi par les services (26 %). Côté industrie et construction en revanche, ils ne sont respectivement que 18 % et 17 % à voir leur activité en baisse, et 45 % au sein des deux secteurs à la voir stabilisée.

Emploi et investissements stabilisés, rentabilité en hausse

Côté emploi, la part de chefs d’entreprise déclarant une hausse de leurs effectifs retrouve également des niveaux d’avant-crise sanitaire, de l’ordre de 20 % des réponses. Les perspectives de stabilité des effectifs pour les mois à venir remportent également davantage de suffrages (68 %). Les choses s’améliorent aussi en matière d’investissement. Sans pour autant revenir à son niveau d’avant-crise sanitaire, la part des dirigeants d’entreprise qui signalent une baisse du niveau d’investissement continue en effet de se réduire. Les perspectives d’investissement sont quant à elles similaires à celles du précédent semestre, avec la moitié des répondants prévoyant une stabilité du niveau d’investissement pour les six premiers mois de 2022.

Tous secteurs confondus, les perspectives d’activité sont en revanche plus nuancées pour les six premiers mois de 2022. En effet, si 46 % des dirigeants misent sur une stabilisation de leur chiffre d’affaires, ils sont 18 % à se préparer à une baisse de leur activité, et 19 % à ne pas se prononcer. Et s’il reste contracté en deçà de son niveau d’avant-crise, le niveau de rentabilité s’améliore tout de même nettement avec 44 % des répondants affichant une rentabilité stable, contre seulement 30 % au premier semestre 2021. Les perspectives sont en revanche moins bonnes pour les prochains mois de 2022, avec davantage de baisses de rentabilité prévues pour le second semestre (26 %).

43 % des entreprises touchées par des difficultés d’approvisionnement

Des chiffres à mettre en regard des inquiétudes et difficultés qui pèsent toujours sur les mois à venir. Et notamment en matière d’approvisionnement, avec 43 % des répondants se déclarant touchés par des pénuries liées à des hausses de prix ou des retards ou difficultés de livraison. Pour y remédier, 81 % d’entre eux ont choisi d’augmenter leurs prix de vente, 74 % ont allongé leurs délais de livraison, 57 % ont augmenté leurs stocks, 45 % ont eu recours à des matériaux de substitution et 29 % ont été contraints de réduire leur carnet de commandes. Et selon les déclarants, le retour à la normale n’est pas pour demain. Ils ne sont en effet que 8 % à l’espérer dans moins de six mois, contre 46 % d’ici six à douze mois, et 36 % d’ici un à deux ans.

Brest # Conjoncture # Investissement # Ressources humaines