La Bretagne a rejoint, le 1er juillet dernier, la Team France Export. Ce nouveau dispositif, voulu par le gouvernement, réunit sous la même bannière Business France, CCI France et Bpifrance. Objectif : proposer aux PME et ETI un guichet unique pour se développer à l’international. Et ce depuis l’échelle régionale. « La bataille de l’export se gagne dans les territoires », a insisté Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, présent lors de du 7e Open de l’international organisé par l’association Bretagne Commerce International (BCI) à Brest.
Et l’ancien président de la Région Bretagne sait de quoi il parle. De son propre aveu, Team France Export est une transposition nationale de BCI. L’association bretonne, qui vient de passer la barre des 1 000 adhérents, est née en 2012 de la fusion de Bretagne International et CCI International Bretagne. Elle est déjà un guichet unique pour les entreprises de la région qui souhaite s’installer ou se consolider à l’étranger : conseil technique, salons, CVthèque, etc. « C’était ma volonté d’appliquer les bonnes recettes bretonnes en termes de visibilité, d’efficacité et de transparence entre les acteurs », confie le ministre.
Spécificités bretonnes respectées
Mais comme les Bretons ne font pas grand-chose comme les autres, ils ont réussi à négocier quelques spécificités par rapport aux autres régions partenaires du programme « Les entreprises locales pourront choisir leurs partenaires, se félicite Gilles Falc’hun, président de BCI et PDG de l’entreprise agroalimentaire Sill. » En effet, si le programme national prévoit la mise en place d’un correspondant unique Team France Export à l’étranger, les chefs d’entreprise bretons auront « le choix entre un consultant privé, de Business France ou de CCI France. Car avec BCI nous avons déjà notre organisation dans une centaine de pays », insiste Gilles Falc’hun.
Quel avantage alors pour la Bretagne de s’inscrire dans la Team France Export ? « L’idée est que cette politique fasse boule de neige », espère le président de BCI. Des moyens humains seront un autre avantage. Des salariés de Business France pourront ainsi être mis à disposition. « Nous sommes convaincus que l’export, ce sont les entreprises qui le font, ajoute Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, lui aussi présent à Brest pour la signature. Mais cela nécessite que les institutions publiques s’engagent. En Bretagne, vous aviez une longueur d’avance ! »
Fusion de BCI et BDI ?
Une avance que le président de Région, Loïg Chesnais-Girard, ne compte pas lâcher. Une réflexion est en cours pour « inventer une nouvelle façon de travailler ». L’élu se garde bien de parler de fusion entre BCI et Bretagne Développement Innovation (BDI) pour le moment. « BCI et BDI sont deux acteurs importants dans l’export et l’innovation en Bretagne. Les deux domaines sont intimement liés. Par exemple, une entreprise innovante peut être accompagnée par BDI dans des salons en France et par BCI pour ceux à l’étranger. On étudie avec les partenaires comment mieux combiner les forces. Il y a des synergies à trouver », conclut le patron de la Région.
