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La start-up marseillaise Syroco imagine un transport maritime écologique
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La start-up marseillaise Syroco imagine un transport maritime écologique

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Depuis sa création la start-up marseillaise Syroco, créée en avril 2019 par l’ancien champion du monde de Kite surf, Alex Caizergues, a levé 1,4 M€ afin d’accélérer son projet de développement d’un engin de vitesse sur l’eau propulsé par le vent dont le but serait de battre les records de vitesse à la voile et d’atteindre les 150 km/h. Un second tour de table pourrait intervenir avant la fin de l’année.

Alex Caizergues, l'un des cinq fondateurs de Syroco — Photo : D.R.

Le projet de la start-up Syroco combine plusieurs éléments. Créée par cinq associés venant des mondes de la tech et du sport, la jeune entreprise lancée en avril 2019 à Marseille, a un ADN multiculturel. « Nous avons pour ambition de travailler à décarboner le monde du transport maritime. Le monde maritime est face à un certain nombre de challenges et, dans ce secteur, il y a un fort besoin d’innovation », confie en préambule le dirigeant de la société qui compte d’ores et déjà une quinzaine de personnes. « Nous voulons travailler sur des projets d’aventure d’innovation et développer des "Exploits pionniers". Nous avons ainsi créé un laboratoire scientifique et technique qui développe de l’innovation. Nous planchons actuellement sur notre premier projet : la création d’un engin de vitesse sur l’eau propulsé par le vent qui battrait d’ici deux ans, les records de vitesse à la voile en atteignant les 150 km/h ». Pour ce faire, Syroco envisage d’utiliser à la fois une voile de type kitesurf de 50 m² et une aile profilée plongée dans l’eau. Ces deux éléments équilibreraient ainsi une capsule bi-place qui se déplacerait au-dessus des flots.

L'engin conçu par Syroco envisage de battre le record du monde de vitesse sur l'eau et d'atteindre les 150 km/h — Photo : D.R.

Une plateforme de compétences dédiée à l’innovation

Mais, au-delà de ce projet hors du commun, Syroco met surtout en place une plateforme de compétences, avec une solide équipe d’ingénieurs. « Cette équipe va être mise à la disposition de partenaires, d’entreprises qui ont des besoins d’innovation. Nous pouvons travailler pour d’autres sociétés ou en partenariat direct avec leurs équipes, et donc fournir des prestations de recherche et développement ». Le business model de la start-up repose ainsi non seulement sur le développement et la création de propriété industrielle, comme des brevets liés au projet sur lequel elle travaille et qu’elle pourrait commercialiser sous forme de licence, mais également sur la vente de prestations pour d’autres sociétés. « Nous allons aussi explorer une troisième voie, liée à l’image des projets que nous mènerons, comme du sponsoring sportif. En revanche, nous n’avons pas vocation à industrialiser ou commercialiser nos innovations. Nous travaillerons plutôt en partenariat avec des fabricants ».
La jeune entreprise, qui a été accompagnée par Rising Sud, a jusque-là été financée par une série de levées de fonds auprès de business angels pour la plupart issus du monde de la tech, de Bpifrance et du fonds Région Sud Investissement. Au total, la somme de 1,4 million d’euros a été levée depuis 2019. « Nous avons également une part de chiffre d’affaires réalisé grâce à la commercialisation de notre plateforme. Nous envisageons maintenant un second tour de table, plus conséquent, de l’ordre de 5 à 7 millions d’euros d’ici la fin 2020, réalisé auprès de fonds d’investissement, somme qui permettra d’étoffer les équipes de la plateforme de recherche et développement et de davantage communiquer autour de l’entreprise et de son projet », conclut-il.

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