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La start-up Goliver Therapeutics souhaite lever 4 à 6 millions d’euros
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La start-up Goliver Therapeutics souhaite lever 4 à 6 millions d’euros

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La start-up nantaise Goliver Therapeutics lance un appel en direction des investisseurs pour lever 4 à 6 millions d’euros. Objectif : passer à l’étape de production industrielle de son médicament à base de cellules souches qui réparent le foie et préparer les premiers essais cliniques sur l’homme.

La start-up Goliver est hébergée au sein du laboratoire de recherche du CHU de Nantes — Photo : David Pouilloux

Après avoir obtenu une subvention d’un million d’euros du plan de relance pour l'industrie dédié aux secteurs stratégiques et un soutien du fonds européen Feder de 400 000 euros, la biotech nantaise Goliver Therapeutics, spécialisée dans la recherche et le développement de médicaments de thérapie innovante contre les insuffisances hépatiques sévères, vise une levée de fonds de 4 à 6 millions d’euros dans les mois à venir. "Nous sommes à une étape cruciale de notre développement, martèle Tuan Huy Nguyen, ex-chercheur à l’Inserm et président de Goliver Therapeutics. Les essais sur les souris sont concluants et nous devons préparer les premiers essais cliniques sur l’homme. Dans le monde, 800 millions de personnes souffrent d’une maladie chronique du foie et, chaque année, 2 millions de patients meurent d’une maladie du foie."

Stimuler la régénération du foie

Tuan Huy Nguyen, ex-chercheur à l’Inserm et président de Goliver Therapeutics — Photo : David Pouilloux

Goliver Therapeutics, société créée en 2017, est une émanation de l’Inserm et de l’Université de Nantes et emploie 12 salariés. Son axe de recherche est de régénérer le foie grâce à l’injection de cellules hépatiques plutôt que de recourir à la greffe et aux immunodépresseurs à vie. "Ce type de traitement évite la greffe et donc une opération et des suites très lourdes pour le patient, explique Tuan Huy Nguyen. Les cellules que l’on injecte stimulent la régénération du foie, qui s'autorépare sous l’effet des molécules produites par les cellules."

La France a pris du retard sur les thérapies à ARN messager. C’est la grande leçon de l’épidémie du Covid. Pour l’heure, il se pourrait que nous ayons de l’avance sur les thérapies cellulaires sur lesquelles travaille l’équipe du professeur Nguyen. "Aux États-Unis, des centaines de millions de dollars sont injectés sur ce sujet, mais nous sommes en avance sur eux, assure-t-il. Mais nous sommes à un cap important. Il nous faut rapidement de nouveaux investisseurs." Cette somme permettrait le passage à la production industrielle des cellules souches (2 milliards par patient, contre 1 million pour une souris) ainsi que le recrutement des collaborateurs nécessaires (ingénieurs, laborantins, etc.) et l’achat de matériel de pointe.

Une technologie applicable à d'autres organes

En visite dans le laboratoire début mai, la présidente de la Région Pays de la Loire Christelle Morançais a souligné l’importance du soutien européen au monde de la recherche et de la médecine du futur. "L’Europe irrigue nos territoires avec ses fonds. Elle permet à nos chercheurs-entrepreneurs d’avoir des moyens, avec un effet levier qui donne envie à des investisseurs de miser sur ces start-up prometteuses." Un futur géant, comme Gulliver, qui a inspiré le nom de l'entreprise ? "Notre objectif est de produire un médicament, mais pas de devenir un empire. Les Big Pharma existent et ils produiront notre médicament."

Une fois obtenu l'autorisation de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Goliver pourra procéder aux premiers essais cliniques sur l'homme, d'ici un à deux ans. Et demain ? "Notre technologie pourra s’appliquer à d’autres tissus que ceux du foie, notamment ceux du cœur, des poumons ou des reins", avance Tuan Huy Nguyen.

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