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La Manufacture de l’Éphémère (ex-CGMP) se relance et investit dans des machines
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La Manufacture de l’Éphémère (ex-CGMP) se relance et investit dans des machines

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En 2023, le fabricant de serviettes et nappes à usage unique CGMP a changé de nom pour devenir La Manufacture de l’Éphémère. La PME sarthoise va investir 3 millions d’euros dans de nouvelles machines pour répondre aux demandes nouvelles, accompagnant le retour d’activité de 2022.

Céline Bourdin, présidente du groupe Stepak-Bourdin, qu’elle co-dirige avec son mari François — Photo : Rémi Hagel

Freinée par le Covid, La Manufacture de l’Éphémère a repris sa marche en avant. Et la PME de 130 salariés, basée à Tuffé Val de la Chéronne (Sarthe), le fait avec un nouveau nom en 2023, puisqu’elle s’appelait encore CGMP en 2022. Depuis ce début d’année, le groupe familial Bruyère Participation, co-dirigé par Céline et François Bourdin, a également changé de nom pour devenir le groupe Stepak-Bourdin. Celui-ci est composé de La Manufacture de l’Éphémère et de la papeterie Le Bourray, à Saint-Mars-la-Brière.

Fabricant de rouleaux de papier, des nappes et de serviettes à usage unique, La Manufacture de l’Éphémère a souffert de la crise sanitaire. Les confinements et les mesures anti-Covid ont mis à mal ses deux principaux marchés que sont la restauration et l’événementiel. Le chiffre d’affaires de l’entreprise sarthoise s’en est ressenti, passant de 35 millions en 2019 à 23 millions d’euros en 2021.

En 2022, l’activité a bien repris, dépassant les niveaux de 2019, avec 40 millions d’euros de chiffre d’affaires. "Depuis juin, je suis très rassurée", souffle Céline Bourdin. La consommation des serviettes est repartie en force, "portée par l’envie de consommer français. Certaines grandes enseignes, telles Hippopotamus, nous ont contactés pour cette raison", explique Céline Bourdin. En revanche, l’activité des nappes ne repart pas, beaucoup de restaurateurs préférant nettoyer leurs tables plutôt que d’y étendre une nappe.

Trois nouvelles machines

Pour accompagner le retour de l’activité, l’entreprise engage un plan d’investissement de trois millions d’euros. En janvier, une nouvelle encartonneuse pour les nappes à plat prend place dans les ateliers. La Manufacture de l'Éphémère remplacera ainsi les emballages plastique par du carton. Cet effort n’est pas lié à une obligation réglementaire, mais "cela apportera une réponse à notre souci de décarboner", indique Céline Bourdin. La transition "va être lente, car cela coûte plus cher, et les clients ne sont pas prêts à payer la différence". Les autres produits resteront pour l’heure emballés dans du plastique.

En mai, deux nouvelles machines de fabrication de serviettes vont être installées, pour remplacer d’anciennes machines. Elles permettront à La Manufacture de l’Éphémère de satisfaire une demande nouvelle des clients restaurateurs : le "pliage lunch" de serviettes en huit (au lieu de quatre).

Pour répondre à cette croissance, les dirigeants "cherchent à recruter douze conducteurs de ligne" (pour 80 personnes en production actuellement). Comme pour beaucoup d’entreprises, les besoins en personnel compliquent la situation.

La papeterie Le Bourray fournit la ouate de cellulose à La Manufacture de l’éphémère (ex-CPMG). En 2019, CMPG avait racheté son fournisseur en difficulté (ex-Arjowiggins) — Photo : Groupe Stepak Bourdin

Diversification en réflexion à La Papeterie Le Bourray

L’autre entreprise du groupe, La Papeterie Le Bourray, est le fournisseur de ouate de cellulose de La Manufacture de l’Éphémère. Céline et François Bourdin l’ont rachetée en 2019 à la fermeture d’Arjowiggins. Employant 118 salariés et réalisant 38 millions d’euros de chiffre d’affaires, elle fonctionne à plein régime, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour fabriquer 24 000 tonnes de ouate de cellulose, soit à base de pâte vierge, soit à base de déchets papiers recyclés. Les dirigeants étudient un projet de diversification d’activité, qui n’en est pour l’heure qu’au stade de la réflexion.

Enfin, Céline Bourdin évoque l’ambition de réaliser de la croissance externe à moyen terme. La présidente reste discrète sur les secteurs visés. Il s’agirait d’entreprises industrielles du territoire.

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