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La Dordogne travaille son image pour aimanter les investisseurs
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La Dordogne travaille son image pour aimanter les investisseurs

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Créée en 2016 pour promouvoir la Dordogne, l’association Périgord développement a revu sa stratégie depuis trois ans. Elle affine son marketing territorial, capitalise sur les grandes entreprises déjà implantées et mise sur les cercles d’influence pour séduire davantage de porteurs de projets. Avec des résultats encourageants.

François Gaumet, directeur de Périgord Développement — Photo : Claude-Hélène Yvard

La "revanche des territoires". C’est ainsi que François Gaumet analyse la situation. "Avant la crise sanitaire, période à laquelle nous avons amorcé un changement de stratégie, nous comptions une vingtaine d’investisseurs par an, nous en avons aujourd’hui entre trente et quarante." Le directeur de l’association Périgord développement, créée 2016, s’active avec ses équipes pour attirer entreprises et investisseurs en Dordogne, qu’il s’agisse de création, reprise ou développement de société.

L’an dernier, 31 dossiers ont abouti, soit 250 emplois créés ou conservés. Les chiffres arrêtés au 1er octobre 2023 laissent augurer un bon cru 2023. Trente porteurs de projets ont finalisé leur démarche ; une dizaine d’autres sont en cours d’instruction. Parmi les succès du printemps, Kevin Viaud, ingénieur de la région parisienne, a racheté l’entreprise Besse et Aupy à Ribérac, spécialisée dans la fabrication de dépanneuses. Sans solution de reprise, elle aurait été liquidée et sa trentaine de salariés mis au chômage.

"Peu de gens savent qu’elles sont de Dordogne"

Pendant des années, l’association a couru les salons professionnels à Paris, à Lyon. "Cette stratégie a globalement porté ses fruits. Mais sur ce type manifestation, de nombreux territoires sont présents. Cela devenait trop onéreux pour le résultat obtenu." Depuis trois ans, le marketing territorial s’opère via des articles dans la presse spécialisée et des émissions de radio et TV consacrées à l’économie. Objectif : véhiculer une image plus entrepreneuriale et davantage axée sur l’industrie à travers des marques reconnues. "Notre chance est d’avoir sur notre territoire des marques nationales voire internationales : Hermès, CWD, Saint-Moret, les galettes Saint-Michel ou encore Repetto. Peu de gens savent qu’elles sont de Dordogne", observe François Gaumet.

Cercles d’influences et opération spéciale Parisiens

"Ces réflexions nous ont conduits à créer des cercles d’influence pour une caisse de résonance plus ciblée", poursuit François Gaumet. L’association s’est appuyée sur la Truffe, la puissante amicale des Périgourdins de Paris et sur le Club des ambassadeurs du Périgord à Paris. Composé de Périgourdins de souche, il constitue un formidable levier de détection de porteurs de projets économiques. "Depuis deux ans, l’association tente de développer la même initiative à Bordeaux", confie le directeur.

Une ou deux fois par an, Périgord développement organise par ailleurs deux jours de rencontres pour les créateurs d’entreprises qui souhaitent quitter Paris. "Il s’agit d’une vaste opération de communication ciblée - "Osez le Périgord autrement" - que nous relayons sur les réseaux sociaux, sur le site paris-jetequitte.com. Nous réunissons à chaque fois une trentaine de personnes en recherche d’une mobilité professionnelle dans le Sud Ouest." La Dordogne a des atouts : "la carte gastronomie certes, mais aussi la sécurité et le cadre de vie", vantés par les témoignages des entrepreneurs qui ont franchi le cap avec succès. "Rien ne vaut la valeur de l’exemple. Nos élus - intercommunalités, Département, représentant de l’État - sont aussi présents pour démontrer que les candidats pourront compter sur l’ensemble de ces acteurs pour monter leur projet.

Environ 70 par an visiteront le territoire."

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