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La Cité de la gastronomie se donne deux ans pour trouver un nouveau modèle
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La Cité de la gastronomie se donne deux ans pour trouver un nouveau modèle

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À Lyon, la Cité de la Gastronomie se remet en selle. La métropole de Lyon reprend en direct l’animation de cet espace d’exposition portant, avec Tours, Dijon et Paris-Rungis le classement du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. La collectivité fixe un budget de fonctionnement d’un million d’euros par an pour faire vivre la Cité pendant deux ans, au terme desquels elle définira un nouveau modèle.

Le chef étoilé Régis Marcon membre fondateur du fonds de dotation de la Cité de la gastronomie de Lyon — Photo : Audrey Henrion

"Un échec, pour ne pas dire un fiasco", claque le président de Lyon Métropole Bruno Bernard sans pour autant mentionner son prédécesseur Gérard Collomb. La Cité de la Gastronomie, espace muséographique et d’expérimentation culinaire, une boutique et une cuisine au cœur de l’Hôtel-Dieu géré en délégation de service public entre octobre 2019 et juin 2020 par l’opérateur espagnol Magma Cultura n’a jamais trouvé son public. Ces 4 000 m² d'exposition, d’espace de dégustation et pédagogique devaient, sur le papier, accueillir quelque 300 000 visiteurs par an, à 12 à 24 euros l’entrée par personne. Mais le Covid est passé par là et le site portant, avec Tours, Dijon et Paris-Rungis, le classement du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, n’a pas séduit.
Son ouverture avait pourtant mobilisé 17 millions d’euros d’investissements dont 3 millions d’euros provenant de la Métropole, 2 millions d’euros de la Ville, un million de l’État et plus de 10 millions des mécènes (groupe Seb, Apicil, Crédit Agricole, Eiffage, Dentressangle, Elior Group, Institut Paul Bocuse, Mérieux NutriSciences, Metro, Plastic Omnium et Valrhona). "C’est comme un faux départ d’une course à pied", tempère le chef étoilé Régis Marcon, "parrain" et ardent défenseur du lieu.

Deux ans de réflexion

À l’arrivée du nouvel exécutif métropolitain en juillet 2020, celui-ci a voulu laisser le temps aux Lyonnais de s’approprier le lieu. 7 000 visiteurs l’ont découvert gratuitement et pourront y accéder pendant encore deux ans, le temps qu’un nouveau projet se dessine, lequel devrait être tourné vers plus de pratique et d’ateliers. Un comité, baptisé Comité Rabelais accueillant notamment les chefs Christian Têtedoie et Joseph Viola mais aussi des associations dont Les Petites Cantines (Diane Dupré la Tour) et l’association Vrac (Flora Vidal Marron) guideront les travaux, en coordination avec le fonds de dotation présidé par le vice-président du Grand Lyon en charge de l’agriculture et l’alimentation Jérémy Camus. La Métropole reprend en direct la gestion et l’animation de la Cité, moyennement un million d’euros par an de budget de fonctionnement.

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