Début 2023, Kadolis a lancé sur le marché un nouveau produit à base de chanvre cultivé en France. Une démarche logique pour la PME basée à Angers qui conçoit et commercialise depuis 2007 des lits, des matelas et des produits pour le sommeil en matières naturelles. "Il s’agit de chanvre cultivé dans le nord de la France, précise Vladimir Swistunow, fondateur et dirigeant de Kadolis. Ce sont des matelas, déclinés dans une dizaine de références, plutôt haut de gamme, avec une matière qui a de belles propriétés. Nous travaillons avec un partenaire italien pour la transformation du chanvre et le produit est ensuite réalisé en Espagne, où notre fabricant nous a dédié une ligne de fabrication."
Matières naturelles ou recyclées
Depuis sa création, l’entreprise angevine d’une quinzaine de personnes a fait de la proximité son fer de lance : des matières sourcées en France ou en Europe et des produits fabriqués sans sortir du continent. "Nous avons toujours fait ça, précise le dirigeant. Nous voulons éviter de travailler avec des produits qui font des allers-retours, et c’est une grande partie de la mission de nos acheteurs : sourcer au plus près les matières et trouver des partenaires industriels en Europe, ce qui nous permet un suivi, du développement à la fabrication, et une grande transparence." À côté du chanvre avec lequel l’entreprise exploite d’autres utilisations possibles, Kadolis effectue aussi des recherches sur différentes matières naturelles ou peu transformées, comme le lin ou la fibre de coco. "Nous développons également des produits fabriqués avec des matières recyclées, ajoute Vladimir Swistunow, qui sont déjà sur le marché, et les ventes accélèrent dans ce domaine."
Vers une clientèle de particuliers
Avec l’inflation, Kadolis, qui connaissait chaque année une croissance à deux chiffres pour atteindre un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros en 2022, enregistre un recul et parviendra cette année à 7 millions d’euros. "Nous sommes très bien accompagnés par nos partenaires financiers et depuis le mois de mai, la tendance générale redevient positive, note Vladimir Swistunow. Nous avions déjà vécu cela en 2008-2009 et c’était passé. Nous essayons d’être compétitifs. On améliore, on innove, on revient aux fondamentaux avec des produits bio, design, qualitatifs et financièrement attrayants. Il nous faut réajuster et trouver de nouveaux relais, en arrivant aussi à être encore meilleurs dans la conception et la logistique." La PME, qui commercialise ses produits en France et à l’export à hauteur de 22 %, principalement en Europe, s’oriente aussi de plus en plus vers une clientèle de particuliers, en très grande majorité via le e-commerce. "Le message est plus difficile à faire passer avec un intermédiaire, indique le dirigeant, et nous avons donc diminué les ventes en B to B." Ainsi, la clientèle professionnelle de Kadolis ne compte désormais que pour moins de 20 % des ventes.
