« La force d’un chef d’entreprise, c’est de savoir rebondir », assure Philippe Depreaux, président de la Chambre de commerce et de l’artisanat de Rouen. Une confiance dans l’esprit entrepreneurial qu’il a pu vérifier auprès de ses confrères commerçants qui ont réouvert leurs boutiques le jour suivant l’incendie du site chimique rouennais de Lubrizol, envoyant ainsi un message de courage et de détermination à ne pas subir l’adversité, ni à se résigner. L’attractivité de la capitale normande a été reconquise de haute lutte ces dernières années avec des événements phares tels que L’Armada 2019 et son formidable succès populaire et économique, l’embellissement des quais et les nombreux travaux d’infrastructures. Mais aussi grâce à la dynamique économique impulsée par ses entreprises. Les acteurs économiques de la métropole rouennaise et du territoire régional ne veulent pas se résoudre à voir partir tous ces efforts avec les fumées noires et malodorantes de la plus grande catastrophe industrielle en France depuis l’explosion du site AZF, à Toulouse en 2001. Pour éviter ce scénario funeste, les réseaux d’entreprises, les commerçants, les institutionnels, et l’ensemble des acteurs économiques locaux appellent de leurs vœux à faire œuvre collective pour surmonter l’épreuve. Et même de s’en servir comme d’un « déclic pour comprendre à quel point nous avons besoin de nous fédérer pour promouvoir notre territoire et ses qualités, et renforcer son attractivité », selon les mots de Xavier Prevost, président de la CPME Normandie. Le chef d’entreprise espère que cet accident industriel ne sera « qu’un coup de frein, pas un coup d’arrêt pour l’attractivité du territoire rouennais et plus largement de la région ». Une démonstration de résilience et de volontarisme qui devrait aider l’agglomération rouennaise à reprendre son souffle et la voie de l’attractivité.
Les acteurs économiques du territoire rouennais veulent repartir de l'avant après l'incendie du site de Lubrizol.
