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Hénaff : une année stable grâce à trois piliers
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Hénaff : une année stable grâce à trois piliers

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L’entreprise de Pouldreuzic a connu une année stable en 2016 avec un chiffre d’affaires en légère hausse, grâce, toujours, à son célèbre pâté.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Un chiffre d’affaire à l’étal », annonce Loïc Hénaff, le président du directoire de l’entreprise familiale du même nom. Pourtant, le chiffre d’affaires est passé de 44,5 millions d'euros en 2015 à 46,6 millions d’euros en 2016. « On est stable depuis deux-trois ans. Les variations sont en fait dues à des mouvements dans les structures tarifaires », explique le dirigeant, légèrement préoccupé. « On n’est pas inquiet, mais l’activité n’est ni bonne, ni mauvaise. Ce n’est pas très satisfaisant. »

Trois piliers : pâté, saucisse, saucisson

« En 2017, dans un contexte de forte exigence des consommateurs, on a une carte à jouer sur la qualité », estime le dirigeant. Enfin, côté investissement, aucun montant a été dévoilé : « C’est à peu près comme chaque année. On construit par exemple un bâtiment de jonction entre nos bureaux », lâche Loïc Hénaff.

Hénaff reste cependant leader sur le marché des pâtés et rillettes appertisé avec 23,5 % de parts de marché. « C’est lié au pâté Hénaff, qui reste notre produit phare. » Sa part dans le chiffre d’affaires se trouve autour de 40% avec 35 millions de boîtes du fameux pâté vendues par an. En 2016, sur un marché en baisse (-1,8% en volume ; -0,8% en valeur), Hénaff préserve ses positions avec respectivement -0,7% et -0,9%. Le pâté Hénaff tire ses résultats vers le haut avec +1,1 % et +0,5%.

L’entreprise peut, depuis quelques années, aussi compter sur un nouveau pilier : les saucisses. Lancée au milieu des années 90, l’activité frais pèse désormais près de 25% dans le chiffre d’affaires. Sur un marché en baisse en 2016 (-1,9% en volume), Hénaff s’en sort avec +0,5%, mais reste loin derrière Bigard, leader du marché. Enfin, lancé seulement en 2013, le saucisson Hénaff s’impose comme un troisième piler de l’entreprise là où il est distribué, en Bretagne. « Sa progression est régulière », avec +20 % en volume.

Le reste de l’activité d’Hénaff (14 % du CA) se répartit entre l’export, la RHD et les produits d’épicerie fine. À l’international, la société a décidé de concentrer ses efforts sur quelques pays : États-Unis, Japon. « On est présents dans 35 pays. C’est beaucoup surtout dans un contexte de crise sur certains continents comme l’Amérique du Sud, explique Loïc Hénaff. S’il y des commandes, on les prendra, mais on ne se battra pas partout si on perd des agréments. On va rester vraiment actifs sur 12 pays. »

L’aventure du poivre

Car aujourd’hui, l’enjeu pour le dirigeant est aussi ailleurs. Face à un problème de qualité du poivre il y a quelques années, Hénaff a aidé à lancé une coopérative agricole sur l’île de Sao Tomé, dans le Golfe de Guinée. Un projet de longue haleine qui a abouti puisque 100 % des besoins de l’entreprise en poivre bio (10 tonnes par an) est désormais couvert par la coopérative (100 salariés), dont Hénaff est le seul client pour le poivre. « Il y a deux avantages : le poivre est de très bonne qualité et puis on a tisser un lien fort avec ces gens », note Loïc Hénaff.

L’idée va même plus loin. Car ce poivre, en plus d’être utilisé dans les recettes de l’industriel, va être vendu dans une nouvelle gamme de neuf références d’épices, aux côté du curry, paprika, gingembre, etc. Autres nouveautés en 2017 : une extension de la gamme de pâté avec une recette ail et fines herbes, différentes formats de saucisses Hénaff et Brats, l’autre marque fabriquée à Pouldreuzic, etc. Enfin, côté investissement, aucun montant a été dévoilé : « C’est à peu près comme chaque année. On construit par exemple un bâtiment de jonction entre nos bureaux », lâche Loïc Hénaff.

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