« La particularité de notre plateforme est qu'elle est exclusivement liée à l'univers du nautisme », entame Fanny Adam, une brestoise d'adoption ancienne maître de conférence à l'IUEM. À ses côtés, Gérard d'Aboville confirme. « J'ai trouvé son idée excellente, car je me suis trouvé moi-même confronté au problème de trouver des pièces ou du matériel, ou à devoir me débarrasser de mes stocks. J'ai tout de suite dit à Fanny qu'il fallait qu'on aille vite dans cette nouvelle aventure, car je sais par expérience que si on a une idée originale, d'autres l'ont probablement aussi ».
Un Amazon du nautisme
Après un an de préparation et plusieurs dizaines de milliers d'euros investis, la plateforme, - que l'on pourrait volontiers qualifier d'Amazon du nautisme -, est désormais opérationnelle et sera également disponible en anglais d'ici trois semaines. « Nous garantissons la livraison du produit, et nous nous rémunérons en prélevant une commission qui oscille entre 7 et 15% du prix de vente. Cette commission est dégressive en fonction des volumes de vente, détaille Fanny Adam. Nous mettons aussi l'accent sur la sécurité et le contrôle, en incitant par exemple les vendeurs à entrer le numéro de série des moteurs qu'ils vendent ». Autres arguments de vente : une garantie satisfait ou remboursé pour les transactions de particulier à particulier, une mise en ligne gratuite et illimitée, ou encore un accompagnement des utilisateurs via un "chat" live.
Levée de fonds en 2018
En deux mois, Le Cargo recense déjà un millier d'utilisateurs et plus de 20.000 produits. « Nous visons une croissance régulière des ventes de 3% par semaine, avec l'objectif de dépasser les 50.000 produits d'ici la fin de l'année», reprend la dirigeante. Un objectif qui semble tout à fait réalisable: « le monde du nautisme est très lié aux saisons, et l'hiver est souvent propice pour acheter ou vendre du matériel », estime ainsi Gérard d'Aboville. La version anglaise du site, qui sera disponible d'ici trois semaines, devrait aussi y contribuer en étoffant l'offre et la demande.
Mais pas question pour autant d'aller jusqu'à y vendre des navires complets : « c'est un autre métier, et il y a déjà beaucoup de monde sur ce créneau », élude le navigateur. Le mois prochain, l'équipe du Cargo passera à trois personnes avec l'arrivée d'un chef de projet informatique. Une étape nécessaire pour développer de nouvelles fonctionnalités sur le site, avant d'organiser une première levée de fonds début 2018.
