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Faute d'accueillir des groupes, Rêves de Mer mise sur les séjours en famille
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Faute d'accueillir des groupes, Rêves de Mer mise sur les séjours en famille

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Touché de plein fouet par la crise, le groupe Rêves de Mer, basé à Plounéour-Trez et qui exploite onze centres d’hébergements et six centres de glisse en Bretagne et en Vendée, voit son activité reprendre peu à peu. Bien que les réservations pour des séjours de groupes se fassent rares compte tenu des contraintes sanitaires, Pascal Goulaouic, son président, reste optimiste et mise sur les séjours familiaux pour sauver une partie de la saison estivale .

— Photo : © Rêves de Mer

« L’activité a déjà repris pour nos centres de voile, et nos centres de vacances vont pouvoir rouvrir le 22 juin », indique Pascal Goulaouic, le président de Rêves de Mer. Non sans un certain soulagement. Depuis Plounéour-Trez, le groupe exploite en effet pas moins de 11 centres d’hébergements et six centres de glisse situés le long des côtes bretonnes et sur l’Île d’Yeux. Hébergements de groupes, classes de découverte, colonies de vacances, auberges de jeunesse, villages vacances, campings... De quoi occuper 50 salariés à l’année et 150 en pleine saison, soit l’équivalent de 75 équivalents temps plein. Et l’on peut dire que les affaires allaient plutôt bien pour le groupe finistérien qui a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 5,5 millions d’euros, en croissance de 10 %. Une croissance stoppée net par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 qui a touché, comme ailleurs, les hôteliers finistériens de plein fouet.

« Les carnets de commandes recommencent à se remplir »

Aujourd’hui, le plus dur semble désormais passé. « Les carnets de commandes de nos centres de vacances orientés familles (location de bungalows ou appartements, notamment) recommencent à se remplir pour cet été, et environ 75 % de nos clients qui ont annulé ont reporté leur réservation à l’année prochaine. Certains de nos confrères ayant décidé de ne pas rouvrir cet été, leurs clients se tournent aussi parfois vers nous. On sent également un frémissement pour les séminaires d’entreprise avec des réservations qui commencent à tomber pour septembre », détaille-t-il. Des séminaires d’entreprises sur lesquels Rêves de Mer était justement en pleine accélération.

Une reprise encore timide, mais des pertes bien présentes

Rêves de Mer accueille chaque année des séminaires d'entreprises dans ces nombreux centres d'hébergements situés sur les côtes bretonnes et de Vendée — Photo : © Rêves de Mer

Mais si Pascal Goulaouic sent bien un frémissement pour l’accueil des familles, la reprise reste cependant bien timide pour ses trois centres spécialisés dans l’accueil de groupes et de colonies de vacances. La faute, notamment, à des protocoles de sécurité sanitaire contraignants et qui ont tardé à arriver pour le secteur du tourisme. « Beaucoup de nos clients se sont désistés car ils n’avaient pas suffisamment de visibilité ou que les protocoles imposés ne leur permettaient pas de faire le plein pour organiser leurs colonies de vacances. Ce que l’on peut comprendre… », analyse le président, qui anticipe une perte de 60 % de son chiffre d’affaires global. Un manque à gagner conséquent pour un groupe qui investit généralement chaque année entre 250 et 300 K€ dans des infrastructures. Voire plus… Rêves de Mer a ainsi investi 900 000 € l’année dernière pour la rénovation du pavillon du Château de Kersaliou à Saint-Pol-de-Léon, et engagé 400 000 euros pour celle de son siège cette année.

« Il faut rester optimiste ! »

Louis-René Bénéat (à droite) directeur général et l'un des quatre fondateurs de Rêves de Mer, aux côtés de Pascal Goulaouic, président du groupe.
— Photo : © Rêves de Mer

Pour autant, Pascal Goulaouic reste confiant. « Les investissements que nous avons réalisés sont des investissements immobiliers, ils ne devraient donc pas perdre de valeur. Et sur le plan financier, le PGE et report des échéances d’emprunt à 12 mois nous ont permis de soulager notre trésorerie, tout comme le chômage partiel qui devrait être maintenu jusqu’en septembre », estime cet ancien expert-comptable. Par ailleurs maire de Plounéour-Trez et conseiller départemental, il voit également d’un très bon œil les campagnes de promotion organisées par Finistère 360° et la Région en faveur du secteur touristique. « Ça donne une image dynamique de la Bretagne et ça met en valeur ses nombreux atouts, notamment son environnement et ses professionnels ». Autre raison de rester optimiste : « Les locations de meublés et les campings qui ont enregistré beaucoup d’annulations recommencent à bien se remplir. Bien sûr, on sait tous que la saison ne sera pas aussi bonne que prévu et nous sommes tristes de voir certains confrères contraints de fermer cet été. Voire de revendre leur affaire comme on peut l’entendre ailleurs… Mais je pense que ça devrait globalement aller car tout le monde va dans le bon sens. Il faut rester optimiste ! », conclut Pascal Goulaouic.

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