En pleine tourmente, Brittany Ferries accueille un nouveau navire
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En pleine tourmente, Brittany Ferries accueille un nouveau navire

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Le Galicia est à Cherbourg. Nouveau navire de la flotte de Brittany Ferries, il est arrivé alors que la compagnie vise des moments compliqué entre Brexit et coronavirus.

— Photo : © Brittany Ferries

La Galicia est un navire pour « préparer l’avenir de Brittany Ferries », annonce Christophe Mathieu, le président du directoire de la compagnie maritime de Roscoff (Finistère). Commandé il y a trois ans, le navire de 215 mètres au chantier naval CMJL (China Merchants Jinling Shipyard) de Weihai en Chine est arrivé à Cherbourg (Manche). Brittany Ferries (entre 2 400 et 3 200 salariés selon la saisonnalité, 469 M€ de CA en 2019) l’affrète pendant cinq ans au groupe suédois Stena. Il assurera les liaisons Cherbourg-Portsmouth (Royaume-Uni), Portsmouth-Santander (Espagne).

Plus de capacité, moins de carburant

Ce navire est le premier d’une série de trois « e-flexers » : le Salamanca et le Santoña arriveront en 2023. Brittany Ferries renouvelle et modernise ainsi sa flotte. Avec pour objectif de transporter plus de passagers et de marchandises tout en consommant moins de carburant. Le Salamanca et le Santoña sont des navires au GNL (gaz naturel liquéfié) tandis que le Galicia est équipé de scrubbers (épurateur de gaz permettant de diminuer la pollution des bateaux). « C’était une question de calendrier, explique Frédéric Pouget, directeur du pôle maritime de Brittany Ferries. Il n’était pas possible de valider les éléments techniques pour un navire GNL et recevoir le Galicia aujourd’hui. » Avec les trois nouveaux navires, la compagnie mise sur une réduction de 46 % d’émission de CO2 tout en augmentant la capacité de passagers de 10 % et celle de fret de 28 %. Le Galicia (1 015 passagers, 155 camions) remplace ainsi le Baie de Seine (500 passagers).

Un espoir pour l’avenir

« L’investissement important que nous réalisons a été engagé bien avant que la crise ne nous frappe. Aujourd’hui, il représente l’avenir de notre société », ajoute Jean-Marc Roué, président du Conseil de Surveillance Brittany Ferries. Les trois navires font partie d’un plan d’investissements de 550 millions d’euros engagés en 2014 avec la commande du Honfleur, navire GNL auquel la compagnie a renoncé. Durement touché par le Brexit et la crise du coronavirus, Brittany Ferries va perdre environ 100 millions d’euros en 2020. « Soit on abandonne tout projet, soit on prépare l’avenir de l’entreprise, résume Christophe Mathieu. On espère que d’ici le premier semestre 2021, nous aurons retrouvé notre liberté de mouvement. En tout cas, l’arrivée du Galicia redonne un peu d’espoir. »

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